Austin-Healey ou l’œuvre d’un Anglais farouche

Austin-Healey ou l’œuvre d’un Anglais farouche
Austin-Healey ou l’œuvre d’un Anglais farouche

Une Austin-Healey 100.

Les hommes se cachent souvent derrière leur création lorsque leur nom devient une marque. C’est pourquoi Donald Healey est beaucoup moins connu que l’Austin-Healey qu’il a conçue. Et non seulement cet ingénieur, designer et pilote est aujourd’hui oublié, mais ses autres créations le sont tout autant, comme la Triumph Dolomite et la Nash-Healey.

Pourtant, Donald Healey peut être considéré comme le Carroll Shelby anglais : un designer certes solitaire, mais qui s’est toujours appuyé sur les autres et qui, quel que soit le constructeur avec lequel il fait équipe, améliore les voitures qu’il touche. Mais l’automobile n’a pas toujours été son tasse de thé.

Aviateur et pilote

Comme beaucoup de grands noms de cette industrie, il a débuté dans l’aviation. Non pas comme ingénieur, mais comme simple apprenti. Nous sommes en 1912 et les avions ne sont qu’une mode de fou. Jusqu’à ce qu’un conflit mondial éclate. Healey avait 16 ans et s’est porté volontaire pour rejoindre l’armée de l’air anglaise. Il devra attendre deux ans pour obtenir son permis et voler dans une patrouille de chasse. Mais il est abattu par erreur par son propre camp. Blessé et libéré, il rentre chez lui.

Son temps de convalescence n’est pas perdu. L’autodidacte alité apprend la mécanique automobile. Et dès sa mise en service, j’ai ouvert un premier garage. Il n’a pas vingt ans. Réparer les voitures des autres, c’est bien, concevoir et conduire les siennes, c’est mieux. Mais Healey devra attendre plus de dix ans pour y parvenir. Et encore une fois, il participera à ses premières courses avec les voitures des autres. Mais pas n’importe quelles courses. En 1931, il remporte le rallye de Monte-Carlo sur une Invicta.

Mais en même temps, sa réputation d’ingénieur d’études se forge et ses talents d’entrepreneur aussi. Au point où le constructeur Triumph confie au cancre du fond de la classe d’une école qu’il a abandonnée très tôt, le poste de directeur général. Pour le compte de son employeur, il dessine la célèbre Dolomite.

Le sourire incroyable de l’Austin-Healey Sprite.

Mais après la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il travaille au ministère des Transports, Healey décide de se lancer seul. Son entreprise va commencer par s’associer à un constructeur américain, Nash. Une marque confidentielle et oubliée qui fera faillite en 1954. Mais en 1949, l’Anglais envisage d’utiliser le 6 cylindres sur le petit roadster qu’il dessine et en 1951, la Nash-Healey est sur les routes et les circuits.

Mais c’est en 1952 qu’a lieu la rencontre décisive. Don Healey expose un petit prototype au Salon de l’auto de Londres. Le public est conquis et Leonard Lord aussi. Il est à la tête d’Austin Motors, et il signera un accord de coentreprise avec le petit entrepreneur. Austin-Healey est né.

La ballerine du rallye

Quelle est la prochaine étape ? L’un des roadsters les plus mignons d’après-guerre. Sa légèreté et une puissance de 167 ch alliées à une maniabilité exceptionnelle en font la coqueluche des rallyes de la fin des années 50 et 60. La voiture s’est déclinée en plusieurs modèles au fil des années, de la 100 à la 3000. par le Sprite et son célèbre sourire.

Tout en développant son Austin, Healey se lance dans d’autres activités, reprenant l’ancienne marque anglaise Jensen ou commercialisant des serres spécialement destinées à la culture des orchidées. Il ne cessera jamais de créer, de produire et d’écrire des livres, sur l’automobile évidemment. Malheureusement, il ne s’est arrêté qu’une seule fois, en 1988, le jour de son décès.

 
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