Il ne faut pas oublier les croisières, clame l’ancien PDG du Port de Québec

Il ne faut pas oublier les croisières, clame l’ancien PDG du Port de Québec
Il ne faut pas oublier les croisières, clame l’ancien PDG du Port de Québec

Instigateur de l’industrie des croisières dans la région, l’ancien PDG du Port de Québec Ross Gaudreault prévient le gouvernement « de ne pas mettre d’obstacle aux croisières » avec son idée d’un pont autoroutier dans l’est, entre Québec et Lévis.

Le projet du pont vers l’Est, promis en juin par le premier ministre François Legault, comporte des contraintes importantes. Le gouvernement les connaît très bien, car ils proviennent d’études qu’il réalise, comme le rapporte La Revue en juin.

Rappelons que l’option tunnel a été recommandée car le scénario du pont avait un impact trop important sur la voie navigable. Cela pourrait ainsi représenter une menace pour l’industrie des croisières, qui génère plus de 100 millions de dollars de retombées économiques par année au Québec.

« Un pont dans le chenal sud de la zone d’intervention deviendrait le premier « obstacle » à la navigation en provenance de l’océan Atlantique et limiterait l’accès à des zones importantes comme le port de Québec pour le transport de marchandises et le Vieux-Québec pour les navires de croisière. », écrivait GMI en avril 2019.

Une industrie très importante

«C’est sûr qu’il ne faut pas mettre de barrière aux croisières, sinon les gens vont s’y opposer», insiste Ross Gaudreault, qui a été PDG du Port de Québec de 1987 à 2011.

Il invite le gouvernement à bien réfléchir et à ne pas oublier ce pôle touristique florissant. « Je ne fais plus de politique et j’ai été oublié pendant longtemps, mais les navires de croisière sont très importants pour la région touristique de Québec, de Montréal et du Saguenay. C’est une grande industrie pour le tourisme », souligne-t-il.

En 2024, le port de Québec attend plus de 145 000 passagers, grâce à 118 escales. Il y a deux ans, elle a inauguré un deuxième terminal de croisière, justement pour accueillir davantage de navires, et des navires de plus en plus grands.

M. Gaudreault souligne également qu’il existe aujourd’hui des navires encore plus imposants que le Reine Marie 2qui frappe l’imagination par ses dimensions. Et que ces autres navires ne sont toujours pas venus au Québec.

Il faudrait un pont plus haut que le pont de Québec, et cela pourrait se faire, estime M. Gaudreault, mais il faudrait voir à quel prix.

Très sceptique

Ceci étant dit, M. Gaudreault se demande s’il y a encore une seule personne en ville qui croit au projet. Il estime qu’il faudra trouver une solution à la congestion entre les deux banques, mais il reste très sceptique quant à la concrétisation du projet. « Avant que cela n’arrive, tu seras à la retraite et moi je serai enterré », dit en riant le retraité.

C’est aussi ce que démontre notre plus récent sondage Léger, selon lequel à peine 29 % des Québécois croient encore que le troisième lien se réalisera un jour.

 
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