Teva va payer 450 millions de dollars pour entente sur les prix et corruption

Teva va payer 450 millions de dollars pour entente sur les prix et corruption
Teva va payer 450 millions de dollars pour entente sur les prix et corruption

Le laboratoire Teva va payer 450 millions de dollars pour régler des poursuites civiles aux États-Unis liées à des pots-de-vin visant à augmenter les ventes de traitements contre la sclérose en plaques et à la fixation des prix des médicaments contre le cholestérol. Selon un communiqué du ministère américain de la Justice (DOJ) publié jeudi 10 octobre, le géant israélien des médicaments génériques règle ainsi deux affaires distinctes.

Le premier, lancé en août 2020 dans le Massachusetts (nord-est), concerne un système dans lequel Teva versait des pots-de-vin à des tiers, notamment une pharmacie et deux fondations pour aider au paiement des frais médicaux, pour un traitement contre la sclérose en plaques à copaxone, prescrit aux bénéficiaires de Medicare (qui couvre les plus de 65 ans). Ce « tout en augmentant régulièrement le prix de la copaxone »relève le DOJ, précisant que les actes reprochés ont eu lieu entre 2006 et 2017.

« Les systèmes de pots-de-vin mis en œuvre par les groupes pharmaceutiques entraînent une hausse des prix de médicaments essentiels pour les citoyens et pour les programmes fédéraux de santé »a commenté Jacqueline Romero, procureure générale de Pennsylvanie (est), citée dans le communiqué. Le ministère précise avoir récupéré plus d’un milliard de dollars pour des actes similaires depuis 2017, en plus de l’accord annoncé jeudi qui est le plus élevé jamais obtenu.

La plus grosse amende

La deuxième affaire concerne des accusations de collusion avec d’autres laboratoires de génériques sur les prix de la pravastatine, un médicament hypocholestérolémiant largement prescrit, ainsi que du clotrimazole (antifongique) et de la tobramycine (antibiotique). À cet égard, Teva a également été poursuivie pénalement et a conclu un accord de poursuites différées (DPA) en août 2023, avec le paiement de plus de 225 millions de dollars. Il s’agissait alors de l’amende la plus élevée imposée dans une procédure antitrust nationale. L’indien Glenmark avait accepté dans le même temps de payer 30 millions de dollars.

Teva et Glenmark étaient les « sixième et septième entreprises à reconnaître les accords de prix illégaux »pour un montant total de 681 millions de dollars d’amendes, avait alors souligné le ministère. Parmi les cinq autres sociétés figuraient Sandoz, filiale du géant pharmaceutique suisse Novartis, et la filiale américaine du groupe israélien Taro Pharmaceuticals, qui avaient accepté en 2020 de payer respectivement 195 et 205,7 millions de dollars.

 
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