l’innovation au service de la sécurité des personnes

l’innovation au service de la sécurité des personnes
l’innovation au service de la sécurité des personnes

Chaque jour, de nouvelles technologies émergent dans l’espoir d’avoir un plus grand impact sur la société et de changer la donne, voire de sauver des vies humaines. C’est le cas des solutions développées par Aguila Technologies, pionnier français de l’Internet des Objets (IoT). Basée dans la technopole d’Izarbel, à Bidart (Pyrénées-Atlantiques), l’entreprise propose depuis 2009 des technologies électroniques embarquées dans les secteurs médical et industriel ainsi que le transport de marchandises et de personnes. L’origine d’Aguila était de pouvoir développer des technologies permettant de faire communiquer des systèmes entre eux, et dans le but d’assurer la sécurité des personnes. », témoigne Hubert Forgeot, fondateur et PDG de l’entreprise basque. Une raison à désigner, de sa propre initiative, sous le nom de « Tech for Life ».

Tech for Life, le mot d’ordre d’Aguila Technologies

Jusqu’en 2018, l’activité principale de l’entreprise était celle d’un bureau d’études en électronique. Il y a quelques années, Hubert Forgeot, également président et co-fondateur de La French Tech Pays-Basque, a décidé de mettre en place un pivot. L’objectif ? ” Réaliser l’activité tout en maintenant une équipe R&D efficace et ouverte en termes d’applications et de technologies. » Bref, conserver sa transversalité originelle et continuer à s’ouvrir aux différents secteurs. C’est ainsi que l’entreprise a décidé de lancer deux verticales, l’une dédiée à la sécurité routière, qui se concrétisera aujourd’hui à travers la solution Breakee, et l’autre à la sécurité maritime avec le système Gaal. (pour « Guardian Angel of All Life ») dédié à l’export et plus particulièrement au marché africain. “ Avec le réchauffement climatique, nous observons un changement dans les lieux et les conditions de la pêche artisanale en Afrique de l’Ouest.précise Hubert Forgeot. L’histoire a commencé au Sénégal, où la pêche quotidienne s’est transformée en une à deux semaines de pêche en mer, avec des taux d’accidents qui ont explosé. » Face à cette combinaison d’événements climatiques et humains, Aguila a développé un dispositif technologique à intégrer dans les bateaux de pêche afin de faciliter, par satellite, les dialogues terre-mer et mer-terre. Via sa solution – commercialisée directement auprès des États, des agences gouvernementales ou des ministères – l’entreprise basque contribue à la digitalisation de la surveillance maritime mais aussi du sauvetage en mer. C’est cette verticale qui pousse alors l’entreprise à intégrer la 1ère promotion de l’Accélérateur Bpifrance Sea Industries. Une accélération qui a pris fin au printemps dernier, mais qui a poussé Hubert Forgeot à activer immédiatement des missions supplémentaires auprès de la banque des entrepreneurs. ” Cela a si bien fonctionné que nous avons voulu continuer le support», admet-il. Un accompagnement à long terme qui permettra à Aguila Technologies de continuer à combler les retards industriels et à se réinventer. “L’accélérateur apporte justement cette capacité à impliquer toute l’entreprise, toutes les équipes. »

Inauguration de Breakee le 19 septembre 2024 sur le site Aguila Technologies à Bidart

Breakee : une solution développée en lien étroit avec la Sécurité Routière

En septembre 2024, l’entreprise basque a officiellement inauguré la ligne de production de sa nouvelle solution Breakee, qui rend plus intuitive et plus rapide le bris de vitre des sorties de secours dans les transports (bus, autocar) en cas d’accident. “Le point de départ, c’est l’accident de Puisseguin en 2015», confie le chef d’entreprise. 43 personnes sont mortes dans cet accident de bus en Nouvelle-Aquitaine qui a secoué tout le pays. Pris dans une atmosphère irrespirable et en proie aux flammes, les victimes n’ont pas pu briser à temps les vitres du véhicule. Comme le souligne Hubert Forgeot, les tests effectués montrent que les victimes de ce type d’accidents perdent généralement leurs repères dans les 45 secondes et meurent en moins de trois minutes. Une situation catastrophique qui a marqué le début de la réflexion d’Aguila sur une technologie capable de briser automatiquement la vitre du véhicule et d’évacuer la fumée en cas d’accident, et ainsi sauver un maximum de vies. En 2017, l’entreprise a lancé un ambitieux programme de R&D dédié au remplacement des marteaux brise-vitres rouges habituellement présents sur les bus. “Pour casser un verre simple, on peut utiliser plusieurs techniques, mais pour casser un verre double, c’est bien plus compliqué », note l’entrepreneur. Il a donc fallu une longue phase de développement itératif, d’essais et de recherche avec de nombreux partenaires publics (dont la Sécurité routière) et privés pour développer la meilleure technologie possible. Engagé en 2018 dans les travaux réglementaires qui, quatre ans plus tard, ont abouti à l’évolution de la norme internationale et ont rendu obsolète le traditionnel marteau brise-glace, Aguila s’est immédiatement positionné avec un système opérationnel répondant aux nouvelles exigences en matière de sécurité. “Breakee répond à toutes les nouvelles exigences techniques qui entreront en vigueur à partir de septembre 2026 pour tous les nouveaux véhicules immatriculésexplique le PDG.L’évolution réglementaire n’aurait pas pu avoir lieu s’il n’avait pas été démontré que la technologie était capable de répondre aux nouvelles exigences . »

Breakee séduit déjà les transporteurs

Pour financer ce projet de longue haleine nécessitant beaucoup de temps d’expérimentation (une phase trop souvent négligée, selon le dirigeant), l’entreprise basée à Bidart, qui a mobilisé environ 3 millions d’euros pour ce projet, a pu compter sur des financements publics pour sa phase R&D, ainsi que les financements de France Relance côté industriel, voire la dette bancaire. “Breakee peut être installé sur n’importe quelle marque de véhicule. Il est extrêmement rare dans le secteur des autobus et autocars de disposer d’équipements homogènes», constate Hubert Forgeot. A peine sa nouvelle technologie lancée, Aguila a déjà conclu un premier grand contrat avec le transporteur Keolis, équipant une flotte d’environ 150 véhicules existants et portant son total d’appareils Breakee vendus à un millier d’unités. “L’enjeu est de continuer, avec les flottes de véhicules existantes, mais aussi avec les constructeurs», précise Hubert Forgeot, qui espère que sa solution pourra bientôt être intégrée dans les véhicules en usine. Innovant d’un point de vue technologique, Aguila l’est également d’un point de vue managérial : «J’ai toujours souhaité que mes équipes ne viennent pas toutes du même sérail», confie le PDG, qui capitalise sur les différences d’expérience de ses collaborateurs et encourage les initiatives. “Il est important de se confronter à la vraie vie, d’avoir des allers-retours perpétuels, d’être véritablement dans le lean innovation», constate-t-il.

Made in France, RSE : Aguila Technologies, une entreprise engagée

Entrepreneur engagé, le président de La French Tech Pays-Basque s’est très tôt saisi de la question de l’industrialisation et de la production locale. “C’est un vrai sujet pour nous de travailler en Nouvelle-Aquitaine», témoigne Hubert Forgeot, qui insiste sur le fait que l’appareil Breakee est fabriqué en France, jusqu’à la batterie. “Ce que j’aime souligner, c’est qu’on peut certes faire des choses très astucieuses, mais cela demande surtout beaucoup de bon sens. Mais quand on va produire en Chine des choses qu’on sait produire près de chez nous, c’est un cruel manque de bon sens.», raconte le gérant. En effet, cette dernière pourrait très bien délocaliser sa production en Asie et réaliser des économies drastiques ; mais Hubert Forgeot n’est pas du genre à choisir la solution de facilité, ni à mettre ses convictions de côté. Le fondateur d’Aguila milite ainsi pour le bon sens industriel dans tout le pays.fournir chaîneil s’agit de travailler main dans la main avec des partenaires locaux et d’essayer, collectivement, d’être plus efficaces. “Nous privilégions également les fournisseurs qui ont des pratiques RSE impactantes, nous travaillerons par exemple avec des SCOP ou avec des entreprises adaptées qui emploient des personnes en situation de handicap.», ajoute l’entrepreneur. Les objectifs d’Aguila sont désormais de monter en puissance : d’ici deux ans, l’entreprise ambitionne de produire plusieurs dizaines de milliers d’unités Breakee par an, de doubler ses effectifs et d’agrandir ses locaux. “Même si nous sommes une entreprise technologique, nous devons l’être sur le long terme. On parle d’impact, de RSE, d’éco-conception:si on s’inscrit sur un cycle de 12 mois, on se met complètement en dehors de ces matières», affirme enfin le PDG d’Aguila, qui rappelle au passage l’importance d’une communauté comme La French Tech dans les liens entre territoire, grands groupes et entreprises innovantes. “Une entreprise n’est rien sans son écosystème», conclut-il.

 
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