Le déploiement du gisement a du sable dans les rouages et les retards dans la livraison des lieux de retour s’accumulent. Le ministre de l’Environnement s’impatiente, mais a néanmoins décidé de réduire le nombre de sites qui devront collecter les conteneurs.
L’extension des consignes entrera en vigueur le 1er mars. Dès ce déploiement, votre facture d’épicerie augmentera pour inclure la consigne sur les bouteilles d’eau en plastique, multicouches comme les pintes de lait et les bouteilles de vin et spiritueux.
Les citoyens pourront rapporter les conteneurs aux détaillants qui vendent ces produits ainsi qu’aux points de retour.
Ces places se font cependant rares à quelques mois du déploiement. Seuls 15 centres de retour sont prêts sur les 200 qui devraient ouvrir en mars prochain. Sans compter que de nombreux commerçants estiment ne pas disposer de l’espace nécessaire pour accueillir les dépôts.
« Le message que nous envoyons est le suivant. Ce n’est pas le gouvernement du Québec qui exploite le système de caution, ce n’est pas lui qui est responsable de sa mise en place. Alors on dit aux producteurs comme aux détaillants : il faut accélérer. Nous nous rapprochons du 1er mars. Nous sommes sur 15 sites ouverts, c’est totalement inacceptable. Et pour moi, ce sont des détails ajoutés qui sont inacceptables», a déclaré le ministre de l’Environnement, Benoît Charette.
C’est l’Association québécoise pour la récupération des contenants de boissons (AQRCB), qui regroupe tous les producteurs et détenteurs de marques impliqués dans la valorisation, qui doit effectuer la récupération de la consigne.
En raison des retards, le ministre a décidé d’assouplir certaines règles. Par exemple, le nombre de sites de retour requis passera de 1 500 à 1 200 sites.
Mesures contraignantes
De plus, Québec permettra aux détaillants en alimentation d’établir des points de retour encore plus éloignés de leur entreprise que prévu.
«Je comprends qu’il y a des défis, on parle de 5 milliards de conteneurs par année», a expliqué M. Charette. « Mais c’est à eux d’assumer ce nouveau départ et de faire en sorte que le système soit prêt au 1er mars.
Le ministre lance également un avertissement aux détaillants et aux producteurs : il pourrait renforcer sa réglementation pour imposer des obligations aux lieux de retour.
«Je suis responsable des résultats, si les résultats ne semblent pas convaincants, le Québécois qui aura versé son acompte aura le droit de se faire rembourser le montant payé. S’il y a des inquiétudes à ce niveau, je renforcerai la réglementation s’il le faut pour la rendre plus contraignante pour imposer des obligations sur les lieux de retour, la distance, c’est le type de renforcement qu’on pourrait faire. Ce matin, nous avons fait un premier pas », a-t-il déclaré.
Un nouveau report est-il possible ? “Je ne travaille pas avec ce scénario”, a-t-il déclaré.
Rappelons que le déploiement de l’extension du dépôt était prévu pour l’automne 2022. Il a d’abord été reporté au printemps 2023, avant d’être décalé au 1er mars 2025.