Le PDG Arnaud Lagardère mis en examen

Le PDG Arnaud Lagardère mis en examen
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“Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de gestion et obligation de fournir une caution de 200 000 euros”, a-t-elle ajouté.

Arnaud Lagardère est arrivé peu après 9h00 au tribunal de Paris. Il est sorti vers 19h30 avec ses avocats Sébastien Schapira et Dimitri Grémont, a constaté l’AFP. Sa défense n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

Il a été mis en cause dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) en avril 2021 sur la base d’une plainte du fonds Amber Capital, d’un rapport de l’Autorité des marchés financiers (AMF) ainsi que d’un rapport de la Haute Cour. Conseil des comptes (H3C, aujourd’hui Haute autorité de contrôle, H2A), selon la même Source.

Les faits ont été commis entre avril 2009 et décembre 2022.

Arnaud Lagardère, qui a hérité de l’empire bâti par son père, Jean-Luc Lagardère, à sa mort en 2003, est soupçonné d’avoir « financé son train de vie et ses dépenses personnelles en puisant dans les fonds des sociétés Lagardère SAS et Lagardère » (LCM), a détaillé la Source judiciaire.

Depuis plusieurs années, ces sociétés “auraient notamment pris en charge des dépenses liées aux immeubles qu’il occupe ainsi qu’une dette de succession et de nombreuses avances en compte courant”, a-t-elle ajouté.

En novembre 2019, la Lettre (anciennement Lettre A) révélait que M. Lagardère refusait de publier les comptes de sa holding personnelle Lagardère Capital & Management (LCM), afin de ne pas « rendre publique sa situation financière personnelle, notamment son niveau ». dette”.

« A plusieurs reprises », selon la Lettre, les actions du groupe détenues par M. Lagardère ont atteint une valeur inférieure à celle de sa dette, « créant une situation financière délicate vis-à-vis des créanciers ».

Selon une Source proche du dossier, l’affaire repose sur des irrégularités comptables qui sont restées du ressort des sociétés personnelles d’Arnaud Lagardère et qui n’ont pas entraîné de préjudice financier pour le groupe Lagardère (médias, édition, distribution dans les gares et aéroports). .

« Anomalies importantes »

L’ancien directeur général adjoint Pierre Leroy, pilier du groupe, a été mis en examen le 10 avril pour “achat de voix, complicité d’abus de biens sociaux et présentation de comptes annuels inexacts” notamment, a indiqué la Source judiciaire, confirmant une information partielle de Libération. Interrogée par l’AFP, son avocate Céline Lasek n’a pas souhaité réagir.

Deux commissaires aux comptes ont été inculpés en mars pour complicité d’abus de biens sociaux.

L’un, également poursuivi pour présentation de comptes inexacts et non-divulgation de faits criminels, a été radié par le H3C en avril 2023 pour “avoir certifié, sans réserve” les comptes de 2014 à 2018 malgré des “anomalies significatives”, selon la décision. consulté par l’AFP.

Il conteste sa révocation. « Il considère qu’il a fait son travail dans le respect des règles. Il n’a commis aucune faute éthique, ni a fortiori pénale”, a déclaré à l’AFP son avocate Frédérique Baulieu.

Le policier de la Chambre des Comptes a ouvert une enquête fin 2019 et a notamment révélé 202 millions d’euros de flux financiers irréguliers entre 2014 et 2018, dont 42 millions d’euros de comptes courants débités auprès de deux sociétés immobilières (SCI), 32 millions d’euros de dettes de succession et 6 millions d’euros de débit en compte courant d’Arnaud Lagardère.

Dans la décennie qui suit le décès de Jean-Luc Lagardère, son héritier s’endette, vend la branche aéronautique d’EADS et vend plusieurs médias. En 2021, il renonce au mécénat d’actions, un statut créé par son père qui leur permettait à tous deux successivement de diriger le groupe Lagardère avec moins de 10 % du capital, précipitant ainsi le démantèlement de l’empire familial.

En novembre 2023, la famille Bolloré et son géant des médias et de l’édition, Vivendi, prennent le contrôle du groupe Lagardère.

Un autre aspect de cette affaire concerne une assemblée générale du groupe Lagardère en mai 2018, au cours de laquelle le Qatar, l’actionnaire de référence, a fait volte-face au dernier moment en modifiant son vote, d’abord en faveur d’Amber Capital, pour finalement soutenir la gouvernance. .

Ce vote intervenait dans le cadre de la lutte d’influence entre Vincent Bolloré, allié d’Amber Capital, et Bernard Arnault, PDG de LVMH, qui soutenait Arnaud Lagardère.

 
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