(Agence Ecofin) – En Afrique, malgré l’incertitude qui caractérise actuellement le marché de l’hydrogène, les accords pour développer la filière se multiplient dans pratiquement toutes les régions du continent.
Selon le PDG de TotalEnergies, M. Patrick Pouyanné (photo), pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faut donner la priorité aux biocarburants issus de la biomasse, plutôt qu’à l’hydrogène qui est toujours là. a “un stade embryonnaire« .
Malgré sa cote actuelle et la multiplication des accords, la filière de l’hydrogène bas carbone, produit entre autres à partir d’énergies renouvelables, peine à décoller en raison d’une demande très incertaine et du faible déploiement des électrolyseurs.
Pour le patron de TotalEnergies, cette faible demande ne va pas forcément augmenter dans les années à venir. “Reconnaissons que nous n’en sommes qu’au stade embryonnaire et arrêtons de parler de 10, 20 millions de tonnes», a-t-il déclaré lors du Forum économique mondial qui se tient les 28 et 29 avril à Riyad, en référence aux objectifs européens très ambitieux de production annuelle.
L’intervention de M. Patrick Pouyanné démontre le scepticisme et l’incertitude qui entourent le développement de l’hydrogène vert. En effet, les énormes capacités renouvelables qu’il faut installer, le coût de transformation et de transport, outre le besoin d’énormes quantités d’eau, font partie des contraintes qui pèsent sur l’industrie.
Abdallah Diop
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