actualités du marché au 29 avril

actualités du marché au 29 avril
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Dow +0,40%, S&P 500 +1,02%, Nasdaq +2,03%, Russell +1,05%, SOX +2,61%, Eurostoxx +1,37%, SMI +0,74%.

Les semaines à Wall Street se suivent et ne se ressemblent guère. Celle du 14 avril a été marquée par une forte baisse des indices, menés par le magnifique 7 qui a cédé près d’un milliard de dollars de capitalisation boursière. C’est un tout autre scénario que nous réserve la semaine écoulée, ces mêmes 7 récupérant 654 milliards de dollars de poids boursier, sachant qu’il est souvent plus facile de glisser que de rebondir dans l’heureux royaume des actions. Nous évoquerons les raisons de ce retour de l’appétit pour le risque, tout d’abord nous noterons encore une fois que ces sept sont bel et bien la pluie et le beau temps des indices boursiers désormais totalement dépendants de leurs tribulations boursières.

Depuis deux semaines, les investisseurs et les indices boursiers sont passés en mode « Je t’aime, moi non plus ». En langage boursier, on appelle cela la consolidation, phénomène qui consiste à envoyer les indices un peu plus bas mais pas trop (moins de 10%, sinon la « consolidation » devient de facto « correction »), faute d’inspiration positive, Du carburant haussier, des raisons valables pour continuer la fête en somme. On connaît les raisons de ce blues boursier printanier, l’inflation refuse de tirer sa révérence et remet en cause le calendrier des baisses de taux tant espérées de la Fed, déjà en partie intégrées dans les prix par les parties prenantes. Pour mémoire, en début d’année les plus optimistes prévoyaient autour de 7 baisses de 25 points de base en 2024, aujourd’hui, ces attentes ont fondu comme neige au soleil, on parle désormais d’une seule baisse, voire de rien du tout. . tout le monde est d’accord que cela suffit à gâcher l’ambiance. Les récentes statistiques macroéconomiques n’ont rien fait pour réconforter les cœurs en proie à la détresse. Les indices CPI (Consumer Price Index) et PCE (Personal Consumption Expenditure) ont tous deux montré une inflation légèrement supérieure aux attentes aux États-Unis, pire, dans les deux cas elle a rebondi. « Cerise sur le gâteau », la dernière publication du PIB a montré une croissance nettement inférieure aux prévisions, et les Cassandre en poste ne cessent de nous lancer le terme de « stagflation » pour toutes sortes de raisons.

Ainsi, vendredi dernier, le PCE a dépassé les prévisions. Tout le monde l’attendait, espérant un résultat complètement différent de peur que le PCE n’envoie Wall Street à terre. À la surprise générale, dès l’annonce, les rendements obligataires ont chuté et les contrats à terme sur actions ont décollé. On se gratte la tête devant les téléviseurs, puis l’idée émerge que l’évolution des prix a été gonflée par la révision à la hausse des données de janvier et février, ce qui relativise donc celles de mars, et hop ! Assouplissement généralisé, même si l’inflation reste nettement supérieure à l’objectif de la Fed.

Les indices ont clôturé proche de leur plus haut de la journée, le S&P500 (SPX) et le Nasdaq100 (NDX) ont mis fin à trois semaines, respectivement quatre, de baisse incessante. Les géants de la tech font la corrida, sponsorisés pour l’occasion par Alphabet, Microsoft et Nvidia. Les actions de la société mère de Google grimpent de 10 % après avoir enregistré un bond de bénéfice trimestriel et annoncé son premier dividende en espèces. Chez Microsoft, l’intelligence artificielle a soutenu la demande de logiciels et de services cloud. Son titre a augmenté de 1,8%. Meta Platforms, la maison mère de Facebook, seul membre des Sept Magnifiques à gagner du terrain la semaine dernière, a enregistré vendredi une hausse de 0,4%. Les autres membres des Magnificent Seven – Tesla, Apple, Nvidia et Amazon – rejoignent Alphabet et Microsoft dans leur hausse hebdomadaire. L’un des plus grands perdants de vendredi a été Intel, qui a chuté de 9,2% après avoir annoncé une perte au premier trimestre et des perspectives décevantes. Son titre a chuté de 37 % cette année malgré la tentative de redressement du fabricant de puces. Le podium SPX est composé de services de communication, de technologie et de consommation discrétionnaire. Les bons du Trésor américain reprennent des couleurs, le rendement sur le 10 ans revient à 4,64% contre 4,73% jeudi. Techniquement sa principale résistance se situe à 4,75% tandis que le support à surveiller se situe dans la zone 4,45% – 4,43%.

Le dollar imite le marché obligataire et ignore le PCE, il baisse légèrement, ce matin la paire EUR/USD s’échange à 1,0721. Le pétrole reste à 83 $ le baril de WTI Light Crude et l’or ralentit le rythme, la relique barbare consolide ses récentes hausses, ce matin à 2 332 $ l’once. La volatilité s’effondre encore un peu, le VIX perd 2,2% à 15,03%, morose sur ce front, tout comme en termes de volumes d’échanges, très calme pour la saison.

On gratte un peu la surface du SPX et on voit que ce dernier a récemment effectué son 67ème repli (baisse de 5% par rapport à un plus haut) depuis 1928, qu’il a envoyé de nombreux signaux d’état de survente, que les conditions financières du marché restent flexibles (bien que ), que la plupart des valeurs technologiques ont envoyé de nouveaux signaux de survente la semaine dernière, que les biens de consommation de base ont progressé, un signal haussier et que finalement les valeurs financières ont décollé, réagissant à un état de survente. Pour faire court, on a déjà vu des indicateurs du marché intérieur nettement moins bons, je vous épargne le comportement historique du SPX suite à une telle configuration, vous l’avez sans doute deviné.

Nous faisons le point sur la saison des résultats d’entreprises du premier trimestre aux Etats-Unis. 78 % des sociétés SPX ont dépassé les attentes, avec des bénéfices en hausse moyenne de 5,6 % par rapport à l’année précédente, selon les données du LSEG. La moyenne sur les 5 dernières années est de 77%. Donc ça se passe plutôt bien pour le moment.

En Europe la semaine dernière se passe bien aussi, l’Eurostoxx50 a augmenté de 1,8%, le Stoxx Europe 600 a gagné 1,74%, le CAC40 0,82%, le Dax 2,39% et le SMI s’est envolé de 0,15% (je sors…). LVMH, l’Oréal et Edenred passent une belle semaine. On observe des prises de bénéfices sur Accor, BNP et Vinci. Novartis gagne 5,7% grâce à une croissance de +11%, Amadeus et BAE Systems progressent bien.

Ce matin, le yen a étendu ses gains jusqu’à 2% face au dollar après avoir très brièvement dépassé 160. Ce retournement soudain laisse présager une intervention officielle pour soutenir la monnaie, à surveiller de près.

Humza Yousaf se prépare à quitter son poste de premier ministre écossais après avoir décidé qu’il ne survivrait pas à un vote de confiance, selon le Horaires du dimanche. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez prévoit de dire aujourd’hui s’il démissionnera.

Antony Blinken fera pression en faveur d’une trêve à lors des réunions au Moyen-Orient qui débuteront aujourd’hui. Joe Biden s’est entretenu avec Benjamin Netanyahu des efforts visant à négocier la libération d’un otage. Les responsables israéliens pensent que la CPI se prépare à émettre des mandats d’arrêt contre de hauts responsables du gouvernement, selon le New York Times.

Au menu macroéconomique du jour, l’Allemagne donnera à 14 heures la première tendance de l’inflation dans la zone euro en avril.

BBVA publie un bénéfice net du premier trimestre supérieur aux prévisions. Porsche AG a publié des résultats inférieurs aux attentes pour le premier trimestre. BHP réfléchirait à relever son offre sur Anglo American, selon plusieurs sources. Eliott aurait construit une position dans Anglo American… et dans Sumitomo Corp. Deutsche Bank constituera une provision pour risque juridique de 1,3 milliard d’euros, liée aux litiges avec les anciens actionnaires de PostBank. BMW investira 20 milliards de yuans (2,76 milliards de dollars) dans sa base de production de Shenyang en Chine. Alphabet a dépassé la barre des 2 000 milliards de dollars de capitalisation pour la première fois de son histoire. (Tesla) effectue une visite surprise en Chine, une semaine après avoir renoncé à se rendre en Inde. Les commentateurs y voient un symbole. Le groupe a signé un accord sur la conduite autonome avec Baidu. Apple intensifierait ses discussions avec OpenAI pour ajouter des fonctionnalités à ses solutions. La Turquie est en pourparlers avec Exxon Mobil pour un accord de plusieurs milliards de dollars sur le GNL, selon le FT. Fitch abaisse la perspective de la note de crédit de Boeing à « négative » en raison de problèmes de production et de flux de trésorerie. Zoetis vend son portefeuille d’additifs alimentaires médicamenteux à Phibro pour 350 millions de dollars.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices évoluent tous dans le vert, la brise haussière venue de Wall Street y revigore les haussiers. Tokyo est fermé, Hong Kong avance de 0,66%, Shanghai avance de 0,77%, Séoul augmente de 0,17% et le Nifty50 gagne 0,67%. Le futur SPX récupère 10 points supplémentaires et l’Europe s’ouvre de 0,3%.

La première estimation de l’inflation européenne pour avril sera disponible mardi. Aux Etats-Unis, le taux de chômage du mois de mars sera annoncé vendredi, mais c’est la décision de la Fed mercredi qui retiendra toute l’attention. La banque centrale américaine ne devrait pas modifier ses taux, mais ses commentaires seront écoutés attentivement par les parties prenantes étant donné les craintes actuelles des investisseurs concernant la politique monétaire. Le calendrier des publications sera encore riche avec Apple, Amazon, Eli Lilly, AMD, Coca-Cola, McDonald’s et Pfizer aux Etats-Unis. Ainsi que Novo Nordisk, HSBC, AXA, Stellantis, GSK ou Shell en Europe.

 
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