EXCLU RMC. Les ventes de vélos neufs en baisse en 2023, avec -14% de ventes par rapport à 2022. Prix, météo et inflation sont les explications de cette baisse, même si les Français n’ont jamais été aussi appréciés de ce mode de transport quotidien.
Après plusieurs années d’engouement, les ventes de vélos neufs sont en baisse. Moins 14% en 2023 par rapport à 2022, selon une enquête réalisée par l’Union sport & cycle que RMC dévoile ce lundi matin.
Une demande qui s’essouffle aussi bien pour les vélos mécaniques qu’électriques même si, selon leur baromètre, les Français n’ont jamais été aussi appréciés du vélo comme mode de transport.
Un coup d’arrêt brutal pour le secteur que les vendeurs voient d’un mauvais oeil. C’est le cas de Valère Vannier, gérant d’un magasin de vélos à Paris. Son chiffre a baissé en 2023. « On a eu une petite contraction de l’ordre de -5 à -10 % », révèle-t-il.
Moins de ventes, notamment sur les vélos de ville, qui connaissent pourtant une réelle popularité ces dernières années. Frustrant pour Valère Vannier.
“Cette baisse est évidemment désagréable car nous sommes toujours à la recherche d’une progression”, explique-t-il.
C’est la bulle Covid qui a permis de démocratiser l’usage du vélo avec plus de 42% du chiffre d’affaires depuis 2019 pour le secteur. Mais cette bulle est désormais en train de se dégonfler, et les raisons sont multiples. L’inflation, qui a pu freiner les consommateurs malgré les nombreuses aides. Et puis la météo, comme l’a observé Didier, vendeur à Paris.
« Quand il fait beau, il y a du monde dans le magasin, il y a des gens qui appellent qui viennent essayer les vélos, acheter. Et quand il ne fait pas beau du tout, ce qui a été le cas pendant près de six mois, il y a beaucoup moins de monde», explique-t-il.
« Un problème cyclique »
Pour Virgile Caillet, délégué général de l’Union sport & cycle, invité de Charles Matin ce lundi sur RMC, il n’y a aucune raison de tirer la sonnette d’alarme.
« Des chiffres un peu bruts comme ceux-là semblent très négatifs, mais en réalité, il s’agit simplement d’un problème cyclique. En fait, si l’on regarde avec un peu de recul, la situation reste très positive pour le cyclisme dans son ensemble. On a assisté à un arrêt de la vente de vélos neufs, mais d’un autre côté, et c’est le paradoxe de la situation, les Français n’ont jamais autant utilisé le vélo dans leurs déplacements quotidiens. Tous les indicateurs sont positifs, à l’exception des ventes de vélos neufs, mais elles vont se redresser assez rapidement», souligne-t-il.
Les vélos électriques sont également moins vendus. Moins de 9 % du chiffre d’affaires l’an dernier, la faute à un prix qui reste élevé avec près de 2 000 euros en moyenne.
Lucas Lauber avec Guillaume Descours
