Fos-sur-Mer, Dunkerque… Ascometal a reçu des offres de rachat pour ses cinq sites et ses 1 200 salariés

Fos-sur-Mer, Dunkerque… Ascometal a reçu des offres de rachat pour ses cinq sites et ses 1 200 salariés
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Le groupe sidérurgique Ascometal France, mis en vente par le groupe suisse Swiss Steel (ex Schmolz & Bickenbach), a annoncé ce vendredi avoir reçu des offres de rachat pour l’ensemble de ses cinq sites, qui emploient au total environ 1.200 salariés.

Alors que l’entreprise italienne Acciaierie Venete, qui s’était manifestée à la fin de l’année dernière pour reprendre trois des cinq usines, s’était finalement retirée fin mars, elle a soumis à nouveau une offre avant l’expiration du délai imparti aux repreneurs, jeudi prochain. la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg, a annoncé un représentant de la direction.

C’est une bonne nouvelle bien accueillie par la direction », s’est-il félicité.

La proposition de l’Acciaierie Venete concerne « pôle automobile » du groupe français, qui emploie environ 700 salariés en Lorraine et dans le Marais (Loire). Autrement dit, il serait prêt à racheter trois des cinq sites de production français du groupe, à Hagondange (Moselle), Custines (Meurthe-et-Moselle) et Marais (Loire), ainsi que le Centre de Recherche des Aciers Spéciaux d’Ascometal. (Creas) à Hagondange. Ces sites sont spécialisés dans la fabrication d’aciers spéciaux de petits diamètres, inférieurs à 80 millimètres, principalement destinés à l’industrie automobile. Notez que le Creas, qui compte 25 emplois, fait l’objet d’une offre de reprise distincte de la part de deux salariés, dont le directeur de ce centre de recherche.

Le site de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui emploie actuellement 330 personnesfait l’objet, de son côté, d’un projet de reprise par ses salariés, déjà annoncé jeudi, ainsi que d’une offre d’un autre industriel italien, Marcegaglia, qui ne concerne qu’une partie de l’activité et des salariés.

Enfin, l’usine de Dunkerque, qui emploie 170 personnes, fait l’objet d’une offre de l’espagnol Sidenor, qui a proposé en 2017 de reprendre l’intégralité de l’entreprise. Sidenor propose également de reprendre le site de Custines, contredisant ainsi l’offre de rachat de Venete.

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La justice tranchera d’ici fin juin

Nous saluons qu’il existe des offres de reprise sur tous les sites Ascometal »a annoncé le cabinet du ministre de l’Industrie, Roland Lescure, ajoutant : « Nous analysons la solidité de ces offres et travaillons avec les acheteurs potentiels pour lever les conditions suspensives. « .

Toutes ces offres sont accompagnées, en effet, de conditions suspensives, a souligné le porte-parole du groupe, alors que la justice se donne jusqu’à fin juin pour désigner le(s) repreneur(s).

L’enjeu des prochaines semaines est de lever ces conditions suspensives mais aussi d’obtenir des améliorations sur ces offres concurrentes. “, il expliqua. ” L’entreprise connaît des difficultés et a des besoins de financement importants. Il faut pouvoir continuer à investir dans des outils industriels (…) dans un contexte de marché européen de l’acier en crise « .

Suite à l’annulation de l’offre de rachat par Acciaierie Venete fin mars, Ascometal a été placée en redressement judiciaire. La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg avait alors donné jusqu’au 25 avril aux acheteurs potentiels pour se manifester.

Le sidérurgiste français Ascométal au bord du dépôt de bilan

Selon la CGT, interrogée par Le monde, les raisons de cet échec évoquées par la direction étaient multiples, mais étaient principalement dues à un “détérioration de la situation économique depuis le début de l’année”. «L’accord signé entre Swiss Steel et Venete en décembre [2023], comprenait un certain nombre d’engagements concernant les niveaux de stocks et les besoins en fonds de roulement. Ces conditions n’étant plus réunies, il aurait fallu injecter plusieurs millions d’euros pour finaliser l’accord.expliqué le syndicat.

En attendant un repreneur, les salariés du site du groupe sidérurgique de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) ont déposé jeudi leur propre projet de reprise. ” Notre volonté est d’assurer un plan de continuité d’activité avec l’ensemble des collaborateurs », a assuré Olivier Mateu, secrétaire général du syndicat départemental des Bouches-du-Rhône de la CGT, lors d’une conférence de presse. Et pour cause, selon la CGT, 1 000 emplois sont directement ou indirectement concernés sur le territoire de Fos-sur-Mer par l’avenir d’Ascometal.

(Avec l’AFP)

 
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