« Jeudi, il y avait plus de 400 barquettes de tomates cerises importées du Maroc, et ce matin plus rien. A mon avis, notre opération surprise a fuité”, a déclaré Jean-Pierre Pérez ce vendredi 26 avril au matin, photos en main, avant de procéder à un contrôle manuel des étals. Encadrées par les services de sécurité de l’hypermarché, la vingtaine de membres de la FNSEA n’ont pu que constater la présence de belles tomates « origine France » dans les rayons. Aussi, ces agriculteurs ont demandé à jeter un œil aux réfrigérateurs où ils ont découvert des palettes de tomates cerises marocaines estampillées Azura…
« Nous avons besoin d’importations. Les tomates sont le premier légume consommé. Nous savons que nous ne parvenons pas à en produire suffisamment en hiver. Là où ça pose problème, c’est quand on sera en production courant mars, on pourra répondre aux besoins”, a expliqué Claire Merland pour la FNSEA 84, précisant que l’action ne serait pas violente et consisterait à apposer des petits autocollants sur les produits importés dont l’origine est souvent difficile à lire. « Une fois que les gens ont fait leur choix, nous faisons davantage d’éducation pour expliquer aux consommateurs. Aujourd’hui, une tomate sur deux est importée. Tout est fait pour tromper le consommateur qui doit être clairement informé. Les tomates marocaines sont une concurrence déloyale mais légale. Avec le sentiment d’être dupés, les membres de la FNSEA planifient leurs actions futures.
