La direction d’Ascométal annonce ce jeudi 25 avril 2024 qu’une offre de rachat du pôle automobile du sidérurgiste a été déposée par le groupe italien Acciaierie Venete.
La direction d’Ascométal annonce via une dépêche AFP du jeudi 25 avril 2024 qu’une offre de rachat du pôle automobile du sidérurgiste Ascométal a été déposée. Ici l’Acciaierie Venete. Le sidérurgiste italien avait déjà entamé des négociations exclusives le 21 janvier 2024 avant de rompre brutalement les négociations le 27 mars. Cette décision a conduit, au grand désarroi des salariés, à la mise en redressement judiciaire du sidérurgiste spécialisé dans les aciers spéciaux et détenu par Swiss Steel. .
C’est une bonne nouvelle bien accueillie par la direction.
Un porte-parole d’Ascométal
L’Acciaierie Venete propose de conserver le périmètre du groupe : les trois sites de Hagondange (Moselle), Custines (Meurthe-et-Moselle), Marais (Loire) ainsi que le centre de recherche (CREAS). Avec une production annuelle de deux millions de tonnes, le sidérurgiste entend consolider sa position en Europe.
Ce que confirme un représentant de la CGT : « Nous savons fabriquer des aciers spéciaux que d’autres ne savent pas fabriquer. C’est ce qui intéresse Venete. Nous sommes positionnés sur une gamme de produits de haute qualité et très techniques pour de grands constructeurs automobiles comme Toyota et Audi.
Après une journée et une nuit de suspense, Yann Amadoro, représentant CGT au comité social et économique du site d’Hagondange (Moselle), se dit soulagé, notamment concernant le maintien des emplois : « C’est positif car l’offre de Venete inclut la même portée sociale. Notre crainte était de voir une révision à la baisse des effectifs. Il semble que ce ne soit pas le cas.
Cette rupture a surpris et consterné les salariés. Le groupe transalpin avait justifié son retrait par des problèmes de stocks et de trésorerie peu satisfaisants. Ce départ brutal puis ce retour inattendu semble s’inscrire dans une stratégie de pression afin de se placer en position de force dans le cadre des négociations de reprise.
L’espagnol Sidenor a déposé une offre de reprise sur le site de Dunkerque et celui de Custines. Cette offre pour l’usine de Meurthe-et-Mosellane est en concurrence directe avec celle de Venete.
Quant au site de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), il fait l’objet d’une offre de l’Italien Marcegaglia, candidat à une reprise partielle.
La phase de négociation commence désormais sur les conditions de la reprise. Parmi les questions cruciales : l’apurement des passifs, et surtout le nombre d’emplois conservés, point auquel les représentants des salariés seront particulièrement attentifs. Le tribunal de commerce de Strasbourg (Bas-Rhin) rendra sa décision le 30 mai 2024.
Les représentants syndicaux ont prévu une assemblée générale le mardi 30 avril pour informer tous les salariés du détail des offres.
