Un géant français de l’immobilier supprime plus de 500 postes

Un géant français de l’immobilier supprime plus de 500 postes
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PASNous avons confirmé à nos partenaires sociaux que le processus d’information-consultation préalable au déploiement d’un plan de sauvegarde de l’emploi sera engagé et qu’il portera sur la suppression de 502 postes”, a déclaré le directeur général adjoint du groupe, Jean-Claude Bassien.

« Nous avons poursuivi nos actions en matière de réduction de notre base de coûts de fonctionnement », a-t-il également souligné.

Ce plan social a été annoncé fin février, sans que le groupe précise combien de postes seraient concernés.

“Il n’y aura pas de départ au titre du PSE avant l’automne, et plutôt fin octobre”, a précisé Jean-Claude Bassien, compte tenu des procédures judiciaires.


Un plan de 50 millions d’euros

Le coût de ce plan pour le groupe est estimé à environ 50 millions d’euros, indique Nexity dans un communiqué, qui prévoit de dégager 36 millions d’euros d’économies à partir de 2025, puis 45 millions par an.

Les effectifs de la branche Promotion-construction sont concernés, qui auront diminué de 27 % par rapport à 2022. Cette année-là, Nexity employait quelque 2 800 personnes dans sa branche promotion.

Près de 400 personnes ont déjà quitté le groupe avant même la mise en place du plan social, a dénoncé auprès de l’AFP le délégué syndical CFDT de cette branche, Emmanuel Brie.

“Nous allons nous battre”

« Nous allons nous battre pour qu’il y ait le plus de mobilité et de départs volontaires possible », a-t-il déclaré.

Le premier promoteur immobilier français employait 8.185 personnes à fin 2023, soit environ 300 de moins qu’à fin 2022, le groupe ayant déjà mis en place un non-remplacement de départs pour s’adapter à la conjoncture économique.

Depuis, quelque 3.100 salariés supplémentaires ont quitté le groupe lors de la cession de la filiale Nexity Services (aujourd’hui Evoriel) au fonds d’investissement Bridgepoint.

La trésorerie issue de cette cession (400 millions d’euros) servira à réduire la dette et permettra à Nexity de mettre en œuvre sa restructuration « sans délai ».

« Bas de cycle »

Ce plan social est le plus important annoncé cette année par un promoteur, la filiale immobilière de Bouygues ayant annoncé 225 suppressions de postes à venir, tandis que Vinci Immobilier a annoncé un plan social qui n’est pas chiffré pour l’heure.

Comme ses concurrents, Nexity est coincé entre la hausse des coûts de construction, provoquée par le prix des matériaux et les réglementations environnementales plus strictes, et l’effondrement de la demande, provoqué par les difficultés d’accès au crédit et la fin des dispositifs d’incitation fiscale progressive.

La Fédération française du bâtiment table sur 90 000 suppressions d’emplois en 2024 dans l’ensemble du secteur.

Au premier trimestre, les réservations de logements de Nexity ont baissé de 29% en nombre et de 22% en valeur par rapport au premier trimestre 2023, indique le groupe, précisant toutefois que les ventes au détail (aux particuliers) ne baissaient plus.

“Nous sommes clairement en bas du cycle”, a déclaré Jean-Claude Bassien.

Le chiffre d’affaires du groupe a chuté de 14% à 770 millions d’euros.

Avancer

Le promoteur espère aller de l’avant, notant quelques indicateurs positifs pour l’avenir, notamment la légère baisse des taux de crédit, ou encore le fait que les réservations reprennent, grâce aux efforts du groupe sur ses prix de vente.

Mais la crise structurelle du logement n’est pas près de s’arrêter, prévient la PDG Véronique Bédague dans Le Figaro.

«Je ne vois pas d’amélioration rapide de la situation. Chaque baisse des taux d’intérêt nous donnera un peu de répit, mais cela prendra du temps. Et il y aura toujours un délai entre l’annonce d’une réduction et le moment où les banques recommenceront à prêter », a-t-elle déclaré.

Le plan de restructuration du groupe prévoit également une décentralisation accrue et des économies sur les « frais généraux et immobiliers », qui, couplées à la réduction de la masse salariale, devraient réduire ses coûts de 95 millions d’euros par an.

Pour pallier la crise de la promotion immobilière, Nexity s’est engagé dans la diversification, en se lançant dans l’énergie solaire ou les produits d’épargne.

 
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