Berlin, Madrid et Pretoria favorables à une fiscalité mondiale des plus riches

Berlin, Madrid et Pretoria favorables à une fiscalité mondiale des plus riches
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Madrid (awp/afp) – L’Allemagne, l’Espagne et l’Afrique du Sud ont apporté jeudi leur soutien au projet de taxation mondiale des plus riches, défendu par le Brésil à l’occasion de sa présidence du G20 et auquel la France a déjà dit son soutien. en faveur.

Dans une lettre publiée par plusieurs quotidiens, dont Der Spiegel (Allemagne) et El Pais (Espagne), cinq ministres de ces trois pays mais aussi du Brésil assurent que cette initiative constituerait une « étape importante » dans la lutte mondiale « contre les inégalités ». » .

« Les deux dernières décennies ont été marquées par une augmentation significative des inégalités dans la plupart des pays, l’écart de revenus entre les 10 % les plus riches et les 50 % les plus pauvres ayant presque doublé », soulignent-ils dans cette lettre. .

Une situation qui « nuit au développement économique » et s’avère « corrosive pour la démocratie », poursuit cette lettre, signée notamment par la numéro deux du gouvernement espagnol Maria Jesus Montero, par la ministre allemande du Développement Svenja Schulze et la ministre sud-africaine. des Finances Enoch Godongwana.

Dans leur lettre, les ministres pointent « la persistance de lacunes » dans le système fiscal international, qui permet aux plus riches de réduire significativement leur niveau de taxation : en moyenne, « l’impôt sur le revenu » payé par les milliardaires ne dépasse pas « 0,5 % ». de leurs actifs», rappellent-ils.

Initiative Brésil

Toutefois, l’instauration d’un « prélèvement mondial minimum coordonné sur les milliardaires » permettrait de pallier ses lacunes, et donnerait aux gouvernements les moyens « d’investir dans des biens publics comme la santé, l’éducation » ou « l’environnement », ajoutent-ils.

C’est pour cette raison qu’ils disent juger favorablement l’initiative du Brésil en faveur d’une « coopération fiscale internationale inclusive, juste et efficace ». « Il est temps que la communauté internationale prenne au sérieux la lutte contre les inégalités et le financement des biens publics mondiaux », concluent-ils.

Brasilia, qui assure la présidence tournante du G20 depuis décembre, a fait de cette fiscalité mondiale l’une de ses priorités.

Le Brésil s’inspire pour cela des travaux menés par l’économiste français Gabriel Zucman. Selon cette dernière, si les 3 000 milliardaires de la planète payaient au moins l’équivalent de 2 % de leur fortune en impôts sur le revenu, cet impôt mondial pourrait rapporter 250 milliards de dollars supplémentaires.

Mais l’idée d’une fiscalité accrue des plus riches est freinée depuis des années par le manque d’ambition internationale et les difficultés d’accorder des régimes fiscaux très différents.

afp/fr

 
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