Conteneurs consignés | Employés « à risque » lors du transport d’argent

Les employés des nouveaux points de restitution des conteneurs consignés sont responsables du transport et de la manipulation eux-mêmes d’importantes sommes d’argent, ce qui les expose à des « risques énormes », en plus de provoquer des pannes dans les dispositifs de remboursement de la consigne aux utilisateurs, a-t-on appris. La presse.


Publié à 1h22

Mis à jour à 5h00

Ce qu’il faut savoir

Les employés des nouveaux sites de retour des conteneurs consignés doivent transporter et manipuler d’importantes sommes d’argent.

Cette situation les fait courir un « risque énorme », selon le Syndicat national des transporteurs de fonds.

Des pannes des appareils distribuant de l’argent de dépôt aux utilisateurs seraient liées à cette situation en raison de la qualité des billets utilisés.

Des dizaines de milliers de dollars ont été remboursés aux usagers qui ont apporté leurs contenants consignés au point de retour de Granby depuis son ouverture le 11 avril, dont une grande partie en espèces sonnantes et trébuchantes.

Mais l’Association québécoise pour la récupération des contenants de boissons (AQRCB), un organisme créé par les embouteilleurs pour gérer le système de consigne, n’a pas retenu les services d’une entreprise de transport d’argent, admet-elle, alors que ce sont ses employés qui doivent s’occuper de il.

Et le remplissage du distributeur de billets se fait pendant les heures d’ouverture, sans la présence d’agents de sécurité, a-t-il précisé. La presse une personne qui a été témoin de la scène.

«Je ne ferai aucun commentaire», a répondu Maryse Taupier, directrice principale des opérations réseaux à l’AQRCB, aux questions de La presse.

« Cela fait partie des ajustements sur lesquels nous travaillons », a-t-elle simplement ajouté.

« Un risque énorme »

Ces pratiques laissent « sans voix » Loïc Blanchard, président du Syndicat national des convoyeurs de fonds, principal syndicat du secteur au Québec avec plus de 1 000 membres.

“Le risque pris par ces salariés est énorme”, ainsi que pour toute autre personne présente sur le lieu de retour lors de la manipulation des sommes, a-t-il déclaré à La presse.

Il semble y avoir “un vide dans la procédure”, estime M. Blanchard, expliquant que les professionnels du transport de fonds suivent par exemple un protocole particulier lors du remplissage d’un distributeur automatique, estimant que cette vulnérabilité surviendra inévitablement. aux oreilles de personnes mal intentionnées.

Je travaille dans le domaine depuis assez longtemps pour savoir que tout finit par se savoir de bouche à oreille.

Loïc Blanchard, président du Syndicat National des Transporteurs de Fonds

Le syndicaliste constate une multiplication des actions criminelles visant le transport d’argent dans le contexte inflationniste actuel.

Son syndicat milite également pour améliorer la réglementation concernant le transport d’argent afin qu’il y ait un meilleur encadrement des pratiques, notamment dans les entreprises qui n’ont pas recours aux services de firmes spécialisées.

Il n’y a aucun montant au-delà duquel le recours à une entreprise spécialisée est obligatoire ou recommandé, explique Finn Makela, professeur spécialisé en droit du travail à l’Université de Sherbrooke.

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PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Il n’existe aucun montant au-delà duquel le recours à une société spécialisée est obligatoire ou recommandé.

En revanche, “à partir de 20 salariés, une entreprise est obligée d’avoir un comité d’hygiène et de sécurité et ce type de sujet peut y être abordé”, même si les salariés ne sont pas syndiqués, explique-t-il.

Pannes de distributeurs automatiques

Le transport d’argent par les employés de l’AQRCB serait aussi lié aux pannes qui ont paralysé le distributeur d’argent au point de retour de Granby, où le seuil des 500 000 conteneurs retournés a été atteint lundi, 12 jours après l’ouverture.

À 10 cents le conteneur, ce volume représente une somme de 50 000 $ de consignes à rembourser, mais le distributeur automatique n’a pas suivi le rythme, étant tantôt vide, tantôt bloqué, ont rapporté des usagers invités à revenir un autre jour. jour pour être remboursé.

« Il y a effectivement des ajustements qu’il faut apporter aux équipements », a déclaré Maryse Taupier, niant que le problème soit lié au transport d’argent par les salariés et refusant de donner plus de précisions sur le nombre de pannes et leur nature, « par respect pour les équipementiers ».

Cependant, l’appareil fabriqué par Tomra s’est bloqué en raison de la « mauvaise qualité » des billets qui y étaient placés par l’AQRCB, a déclaré à La presse le directeur général pour le Canada de la multinationale norvégienne, Alain Nault.

Les distributeurs d’argent doivent être alimentés avec des billets dits « de qualité comptoir » dans le jargon bancaire, qui ne soient ni froissés, ni pliés, ni endommagés.

Ce type de billets, distribués par des transporteurs spécialisés, peuvent également être demandés par une entreprise directement auprès d’une institution bancaire, mais ce n’est pas ce qui a été fait par l’AQRCB, a expliqué M. Nault.

«99% du problème est lié à ça», selon M. Nault, qui précise que la distribution des pièces n’est pas affectée par le problème.

“Ensuite, le manque d’argent dans l’appareil n’a rien à voir avec nous”, a-t-il ajouté.

Ouverture d’un point de retour sur la rue Beaubien

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Un deuxième point de retour de contenants consignés a ouvert ses portes vendredi, cette fois sur la rue Beaubien, à Montréal.

Un deuxième point de retour de contenants consignés a ouvert ses portes vendredi, cette fois sur la rue Beaubien, à Montréal. L’endroit n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite, malgré les directives de Recyc-Québec, mais une rampe donnant accès à l’arrière-boutique sera installée « dans les prochaines semaines », assure Maryse Taupier, de l’AQRCB. L’organisation, qui souhaite établir un réseau de 200 lieux de retour de ce type d’ici le 1euh Mars 2025, ne veut pas dévoiler les prochaines ouvertures « pour ne pas perturber les opérations », mais affirme que 75 % des locaux nécessaires ont été déterminés. “Tous les voyants sont au vert”, assure Mmoi Taupier.

 
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