Le Canada parmi les pays ayant les taux de fécondité les plus bas

Le Canada parmi les pays ayant les taux de fécondité les plus bas
Le Canada parmi les pays ayant les taux de fécondité les plus bas

Le taux de fécondité du Canada a atteint « un nouveau creux historique », selon les données de Statistique Canada, plaçant le pays parmi ceux ayant le plus faible nombre d’enfants par femme.

« Au Canada, l’indice est en baisse générale depuis plus de 15 ans et a atteint un nouveau creux historique en 2023, avec un taux de 1,26 enfant par femme », a indiqué l’agence gouvernementale dans un communiqué publié mercredi sur son site Internet.

Ainsi, le Canada rejoint « le groupe des pays ayant les niveaux de fécondité les plus bas (1,3 enfant ou moins par femme), qui comprend la Corée du Sud, l’Espagne, l’Italie et le Japon », est-il également mentionné.

Ce « creux historique » a été observé dans 10 des 13 provinces et territoires. La Colombie-Britannique se retrouve en queue de peloton avec une moyenne d’un enfant par femme.

Le taux de fécondité au Québec est toutefois légèrement supérieur à cette moyenne. Les données publiées par l’Institut de la statistique du Québec en mai dernier indiquaient que le taux de fécondité dans la Belle Province était de 1,38, un chiffre qui se situe à peine en deçà du taux le plus bas (1,36) enregistré par l’organisme québécois en 1987.

Toutefois, les statistiques portant sur le Canada montrent que le taux de fécondité total est en baisse depuis 2009.

Une légère augmentation a été observée en 2021 lors des grands confinements provoqués par la pandémie de COVID-19, mais le taux de fécondité a chuté drastiquement en 2022 et 2023.

« La baisse observée de 2022 à 2023 reflète principalement une augmentation du nombre de femmes en âge de procréer en 2023, puisque le nombre de naissances était similaire au cours des deux années », précise néanmoins Statistique Canada dans son communiqué.

« Nous avons du mal à payer nos courses »

Cette baisse constatée partout au pays pourrait être liée, entre autres, à l’inflation qui a réduit le pouvoir d’achat des ménages canadiens.

« En tant qu’adultes, nous avons du mal à payer l’épicerie, le logement et les soins de santé. [dont] Nous avons besoin de cela. Nous pouvons vraiment nous poser la question de savoir si c’est une bonne idée d’avoir un enfant. Nous le constatons sur le terrain, beaucoup de gens [se] « Posez-vous cette question », a déclaré Miguel Ouellette, directeur et économiste au groupe Mallette, lors d’une entrevue à TVA Nouvelles à la fin du mois de juillet.

Les indices publiés par Statistique Canada montrent également une tendance selon laquelle les familles attendent plus longtemps avant d’avoir des enfants.

L’âge moyen des femmes à la maternité a augmenté pour atteindre près de 32 ans. Depuis 2005, le groupe des femmes âgées de 30 à 34 ans présente le taux de fécondité le plus élevé.

Le groupe des femmes de 25 à 29 ans, qui détenait auparavant ce titre, a diminué de près de 50 % depuis les années 1990.

Et le déclin est encore plus brutal chez les femmes de 20 à 24 ans (environ 70%).

Le groupe des mères âgées de 35 à 39 ans a connu la hausse la plus marquée, avec une augmentation de près de 94 % depuis 1990.

 
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