Ottawa n’a pas l’intention de réinvestir dans Northvolt

« Je pense que nous avons déjà été là pour eux », a déclaré le ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie (ISDE), François-Philippe Champagne, lorsqu’on lui a demandé s’il était prêt à aider la société mère de Northvolt au milieu d’une crise de liquidité.

« Nous avons déjà dit que nous n’allons pas faire de courses à l’aide publique », a-t-il insisté, en marge d’une participation au Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), mercredi midi, au centre-ville.

« Ce n’est pas une question que nous nous posons, car nous avons déjà assorti l’offre américaine avec l’Inflation Reduction Act. [IRA]», a-t-il poursuivi aux côtés de Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne et commissaire à la concurrence, avec qui il partageait la tribune plus tôt.

« Il n’y a pas de demande [de Northvolt]”, a déclaré François-Philippe Champagne, parlant du constructeur suédois qui construit ici une usine de batteries de 7 milliards de dollars.

Alors que Le Journal On rapportait mardi que Québec pourrait bientôt verser près de 300 millions $ en capital-actions à la maison mère de Northvolt dès le début des travaux de construction de la centrale et à condition qu’il ait bouclé le financement du projet, Ottawa n’a pas voulu donner de détails sur son aide de 1,34 milliard $ déjà promise.

« C’est conditionnel à un échéancier qu’il faudra respecter », s’est contenté de dire le ministre Champagne. « Pour l’instant, ces jalons ne sont pas respectés », a-t-il poursuivi.

L’argent public à Northvolt.

Photo gracieuseté de NORTHVOLT

À l’heure où la méga-usine Volkswagen de St. Thomas, en Ontario, monte en puissance, contrairement à Northvolt qui repousse d’un à deux ans le début de sa production, le ministre de l’Économie du gouvernement Trudeau a réitéré sa confiance envers l’entreprise suédoise.

Plans pour l’usine Volkswagen de St. Thomas, en Ontario.

Fourni par Volkswagen

«Ils nous ont choisi»

Selon lui, il faut être fier du fait que le Québec ait réussi à se démarquer en s’impliquant dans l’industrie des batteries.

« Ce n’est pas forcément que nous choisissons toujours. Ils [Northvolt] « Ils nous ont choisis aussi », a expliqué François-Philippe Champagne lorsqu’on lui a demandé si le Québec avait misé sur le mauvais cheval à l’époque.


Paolo Cerruti, cofondateur de Northvolt lors de l’annonce de la méga-usine suédoise Northvolt au Québec pour la fabrication de batteries lithium-ion à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville. Montréal, le 28 septembre 2023. PIERRE-PAUL POULIN/LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI

Photo Pierre-Paul Poulin

Le ministre dit comprendre « les signaux et les feux jaunes », mais il est convaincu que Northvolt a besoin de l’usine québécoise pour percer le marché américain.

« Il est normal qu’il y ait de l’inquiétude et de l’anxiété car les nouvelles arrivent, mais n’oubliez pas que les fabricants regardent 10, 20 ou 30 ans en avant », a-t-il souligné.

Donner les blocs d’énergie

Une semaine après ça Le Journal Alors qu’on avait annoncé que le Québec pourrait retirer les mégawatts réservés à l’usine de batteries de Northvolt si le projet prenait trop de retard, le ministre François-Philippe Champagne s’est montré piqué par l’idée.

« C’est une décision qui appartient au gouvernement du Québec, mais je ne suis pas convaincu que ce serait une bonne chose maintenant parce que ce que nous voulons tous voir en tant que Québécois, c’est [de voir] « Le projet Northvolt décolle », a-t-il conclu.

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