l’UE n’est pas prête pour zéro émission en 2050

l’UE n’est pas prête pour zéro émission en 2050
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L’Europe n’est pas prête à atteindre son objectif zéro émission

Publié aujourd’hui à 11h11

L’objectif de zéro émission de gaz à effet de serre dans l’UE pour les automobiles neuves à partir de 2035 sera difficile à atteindre, car les trois conditions nécessaires ne sont pas remplies. C’est ce que montre un rapport de la Cour des comptes européenne publié lundi.

Premier « échec » : la réduction des émissions de CO2 des voitures à motorisation thermique (essence et diesel). L’organisme indépendant de contrôle financier de l’UE souligne que les émissions des voitures neuves n’ont commencé à baisser qu’en 2020, « soit 11 ans après l’entrée en vigueur de la première réglementation dans ce domaine ».

« Malgré des ambitions fortes et des exigences strictes, la plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu’il y a 12 ans », souligne Nikolaos Milionis, l’un des auteurs.

Le développement des carburants alternatifs (biocarburants, carburants de synthèse, hydrogène) constitue le deuxième axe identifié par la Cour. Mais les auteurs « ont souligné l’absence d’une feuille de route précise et stable pour résoudre les problèmes à long terme du secteur : la quantité de carburant disponible, les coûts et le respect de l’environnement », expliquent-ils. .

« Dépendance extrême » à l’égard de l’Europe

La troisième voie est le développement des véhicules électriques. Mais l’UE doit améliorer « de manière significative » sa compétitivité, notamment dans la fabrication de batteries. “L’industrie européenne des batteries est à la traîne”, malgré des “aides publiques importantes”, notent les auteurs : “moins de 10 % de la capacité de production mondiale” est basée en Europe et la Chine “détient à elle seule 76 % de la capacité mondiale”.

“Nous voulons attirer l’attention sur les faibles capacités de production et les risques liés aux importations de batteries”, a souligné lundi Afonso De Castro Malheiro, l’un des auteurs, en présentant le rapport à la presse.

Le document constate « l’extrême dépendance » de l’Europe « à l’égard des importations de ressources en provenance de pays tiers avec lesquels elle n’a pas d’accords commerciaux satisfaisants » ou présentant « des risques géopolitiques pour l’autonomie stratégique de l’Europe », « sans parler des conditions sociales et environnementales dans lesquelles ces matières premières les matériaux sont extraits.

Ainsi, l’Europe « importe 87 % de son lithium brut d’Australie, 80 % de son manganèse d’Afrique du Sud et du Gabon, 68 % de son cobalt de la République démocratique du Congo et 40 % de son graphite de Chine ».

ATS

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