Un nouvel accord de fin de carrière à la SNCF pour « limiter » les effets de la réforme des retraites

Un nouvel accord de fin de carrière à la SNCF pour « limiter » les effets de la réforme des retraites
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Les quatre principaux syndicats et la direction ont approuvé, lundi 22 avril, un nouveau dispositif de « cessation anticipée d’activité », permettant la retraite, tout en restant payée par l’entreprise. Concrètement, l’accord propose de fractionner la fin de carrière en deux périodes. Celui où l’employé travaille et est payé à 100 %. Puis une autre, où il ne travaille plus, mais reste payé à 75 %.

D’une manière générale, les cheminots bénéficieront de ce dispositif pendant 18 mois, jusqu’à leur retraite effective. Cela pourrait aller jusqu’à 30 mois pour ceux qui ont des emplois considérés comme “douloureux”, comme les mélangeurs ou les pilotes, et même jusqu’à 36 mois pour les contrôleurs. Selon l’un des principaux syndicats du groupe, il s’agit de moderniser un système déjà existant, le CPA, « cessation progressive d’activité », qui devient donc « cessation anticipée d’activité ».

L’objectif selon la CGT, premier syndicat du groupe, est de contourner la réforme des retraites. Même si cet accord n’annihile pas totalement les efforts de la réforme de 2023, selon la fédération syndicale des cheminots. Didier Mathis, secrétaire général de l’UNSA ferroviaire, autre organisation signataire, parle d’atténuer la dernière réforme des retraites, mais aussi les précédentes : « Depuis les différentes réformes, les cheminots ont accru leur présence dans l’entreprise. L’âge d’éligibilité, qui est aujourd’hui de 57 ans… On voit que les agents partent à 60 ans. Les mesures qui accompagnent cet accord permettront d’atténuer en partie les différentes réformes que nous avons subies.

CGT, Unsa, CFDT et Sud Rail qui signent un accord avec la direction. C’est une unanimité entre partenaires sociaux qui est rare à la SNCF. « Je salue une première étape décisive dans la mise en œuvre de notre plateforme pour le progrès social », réagit Jean-Pierre Farandou, le président du groupe ferroviaire. Selon l’entreprise, le dernier accord dans ce domaine remonte à 2008.

Concernant le coût de ce nouveau système, il dépendra du nombre de salariés qui voudront bénéficier de ce système. Elle sera mise en œuvre au 1er janvier mais les dossiers pourront être examinés à partir de juillet puisqu’il y a 6 mois de procédure, selon la CGT. Cet accord semble être un vecteur de paix sociale à quelques mois des Jeux olympiques et paralympiques. Les contrôleurs ont connu plusieurs grèves récemment, notamment en février, qui ont pénalisé 150 000 voyageurs. La menace d’un nouveau mouvement s’éloigne. Par ailleurs, Sud-Rail décide de ne pas demander l’arrêt des travaux le mois prochain.

 
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