CComme tout le monde, je suis souvent prise en septembre par une frénésie de rangement. Une nouvelle année scolaire commence, et je me jure que tout va changer. On va vider la cave de tous les ventilateurs cassés et des trottinettes en panne, trier la pile de papiers administratifs qui encombrent les étagères de la bibliothèque, jeter les palmes de piscine qui n’ont jamais servi, trier les Playmobil que, hélas, plus personne n’utilise… Et on y verra plus clair !
Je dois dire que j'atteins rarement les objectifs ambitieux que je me fixe, mais tout de même, cette ardeur à court terme me permet, année après année, de ne pas trop accumuler et de régler, un automne après l'autre, sans en avoir l'air, les périodes de notre vie de famille : une boîte de Lego n'a clairement plus sa place dans une maison où le benjamin a fait sa rentrée au lycée le 4 septembre.
Perdition
Pourtant, même si je contemple avec satisfaction, quelques jours après la rentrée, nos placards bien rangés et nos dossiers dûment étiquetés, je n’ignore pas qu’un effroyable désordre continue de régner dans un espace que je n’aurai jamais le courage d’aborder. Ma boîte mail contient plus de 5 000 messages, notre ordinateur familial, dont j’ai également perdu le mot de passe, est encombré d’innombrables documents en double ou triple exemplaire, de mémos vocaux inutiles, de factures, de bordereaux, de billets de train ou d’avion périmés depuis des lustres, le tout mêlé à quelques fichiers d’importation […] En savoir plus
