une tendance qui a débuté depuis octobre 2023

une tendance qui a débuté depuis octobre 2023
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• 128 milliards FCFA entre décembre 2023 et janvier 2024

• De plus de 5.400 milliards FCFA en circulation

• Le volume des crédits accordés en hausse, après 5 mois consécutifs de baisses

LLa masse monétaire du Burkina Faso continue de diminuer. Selon le rapport de suivi de l’économie et du développement, publié en mars et couvrant la période de janvier 2024 de la Direction générale de l’économie et du plan (DGEP), cette baisse représente 2,3%, par rapport à décembre 2023. Ainsi, sur la quantité de monnaie en circulation dans le pays, en janvier 2024, la DGEP a constaté une baisse de 128,8 milliards FCFA. L’institution rappelle qu’à cette période, quelque 5.423,2 milliards FCFA étaient en circulation au pays des hommes honnêtes.

Masse monétaire et agrégats

Cette somme est estimée à partir des bilans des émetteurs de devises tels que la Banque Centrale, les établissements de crédit du pays, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières et autres institutions financières. La masse monétaire est subdivisée en agrégats monétaires (M1, M2, M4, parfois M4, selon les pays ou zones).

M1 correspond aux pièces et billets en comptes courants, actifs immédiatement utilisables comme moyens de paiement. M2 correspond à M1 + dépôts sur comptes d’épargne et prêts à court terme. Les banques centrales peuvent influencer la masse M2 en injectant plus d’argent dans l’économie (ou inciter les consommateurs à limiter leurs dépenses en réduisant cette liquidité).

M3 est un agrégat plus large qui comprend : les dépôts à long terme (plus de deux ans) et présentant un degré élevé de liquidité ; fonds communs de placement du marché monétaire; les retraites.

C’est principalement en fonction de l’évolution de M3, liée à l’évolution de l’inflation, que les Banques Centrales modulent leur politique monétaire.

M4 est un agrégat comprenant M3 et certains titres du marché monétaire (billets de commerce et bons du Trésor).

Evolution des billets et pièces en circulation

La DGEP, qui suit l’évolution de la masse monétaire, explique que cette baisse amorcée en octobre 2023 est perceptible tant au niveau des dépôts que des prêts. Du côté des dépôts, la baisse est plus importante dans les banques commerciales. Une baisse de 4,8% qui représente 97,9 milliards FCFA. En dehors des banques commerciales, la baisse est également perceptible en termes de billets et de tartes en circulation. Ainsi, en janvier 2024, la DGEP a constaté une baisse de 0,02% des billets et pièces en circulation sur le territoire national. Cela représente 20,2 milliards FCFA, par rapport à octobre 2023.

La baisse de la masse monétaire est également perceptible au niveau des dépôts à terme (DAT) et des comptes d’épargne à régime spécial ouverts auprès des banques. En un trimestre, les Burkinabés ont réduit leurs dépôts de 0,5%, soit 11,1 milliards de FCFA.

Au niveau des « contreparties », à savoir les prêts, la DGEP constate que la quantité de monnaie en circulation s’explique, d’une part, par la baisse des encours de prêts à l’économie. Ainsi, le volume des crédits alloués en janvier 2024 a diminué de 13,3 milliards FCFA, soit -0,3%). D’autre part, cette baisse s’explique également par la hausse des autres éléments nets (+160,9 milliards FCFA, soit +30,3%). La baisse a été atténuée par la déflation des passifs non monétaires, notamment les engagements non monétaires des institutions de dépôts envers les autres secteurs (-47,3 milliards FCFA, soit -3,0%) et la hausse des avoirs officiels de change (+4,5 milliards FCFA, soit +0,3%).

Le financement de l’Administration centrale en hausse

Le financement de l’économie par les banques commerciales (créances sur l’économie) a diminué de 27,8 milliards FCFA par rapport au mois précédent, pour s’établir à 4.293,4 milliards FCFA. Concernant le financement de l’Administration Centrale (créances nettes du système bancaire sur l’Administration Centrale), il s’élève à 458 milliards FCFA à fin janvier 2024, soit une augmentation de 14,5 milliards FCFA. “Cette augmentation s’explique par le renforcement des besoins de l’Etat pour faire face à ses dépenses courantes, de nouveaux investissements et le financement de la lutte pour l’amélioration de la sécurité”, déclare la Direction générale de l’économie et du plan.

Sur le volume des crédits accordés, la DGEP affirme qu’il a augmenté au cours du mois de janvier 2024, après 5 mois de baisses consécutives. Il s’élève à 145,7 milliards FCFA, en hausse de 67,6 milliards FCFA. Selon la nature du débiteur, 53,4% des crédits sont accordés à « d’autres sociétés non financières », 19,3 % à des particuliers (hors personnel des banques) et 11,9 % à des sociétés non financières publiques.

Selon la finalité, les emprunts sont contractés pour les besoins de trésorerie (49,5%), de consommation (18,1%) et autres besoins (19,6%). Par rapport au même mois de 2023, le volume des crédits est compressé de 119,5 milliards FCFA (-45,1%).

ESS

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Finances publiques

Les revenus mobilisés en hausse

A à fin février 2024, les recettes mobilisées continuent d’augmenter, par rapport à la même période, un an plus tôt. « A fin février 2024, les recettes propres sont mobilisées à hauteur de 412,6 milliards FCFA, soit une hausse de 11,4% par rapport à fin février 2023 », peut-on lire dans le rapport de suivi de l’économie et du développement, publié dans mars et qui couvre la période de janvier 2024 de la Direction générale de l’économie et du plan (DGEP).

Cette croissance des recettes résulte à la fois de l’augmentation des recettes fiscales et des recettes non fiscales. Les recettes fiscales ont augmenté de 5,4% pour s’établir à 359,2 milliards de FCFA à fin février 2024. Quant aux recettes non fiscales, elles ont augmenté de 80,5% pour s’établir à 53,4 milliards de FCFA.

RAF

 
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