Quelles sont les rémunérations alternatives les plus populaires en Belgique ?

Quelles sont les rémunérations alternatives les plus populaires en Belgique ?
Quelles sont les rémunérations alternatives les plus populaires en Belgique ?

Les principales rémunérations alternatives en Belgique ©IPM Graphics

1. Avantages matériels et en nature

La voiture de société. La mise à disposition d’une voiture par l’employeur, souvent accompagnée d’une carte carburant, est généralement liée à un niveau hiérarchique ou à un poste nécessitant des déplacements.

Quiconque possède une voiture de société et l’utilise également pour des déplacements privés bénéficie d’un avantage en nature (ATN, calculé selon la formule légale prenant en compte la valeur catalogue et les émissions de CO₂ du véhicule). Le salarié est imposé sur cet ATN (l’impôt était d’au moins 1 600 euros/an en 2024). Plus les émissions de CO₂ sont faibles, plus l’ATN est faible. Pour 2025, il est également à craindre que l’ATN des voitures essence et diesel augmente très considérablement, compte tenu de l’électrification en cours du parc de voitures de société.

L’employeur paie des cotisations sociales sur cet ATN et bénéficie de déductions sur l’achat et les services liés au véhicule en fonction des émissions de CO₂ et du type de carburant (100% pour les véhicules électriques jusqu’en 2026).

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Le vélo de l’entreprise. Très attractif auprès des jeunes, le vélo est parfois proposé dans le cadre d’une mobilité durable (budget mobilité). Il est très avantageux pour l’employeur (pas de cotisations sociales et déductible à 100 %) et le salarié (pas d’impôt ni de cotisations sociales), à condition qu’il soit utilisé pour les déplacements domicile-lieu de travail. Ce dernier peut également bénéficier d’une indemnité kilométrique (0,35 €/km, 3 500 €/an maximum), non soumise à cotisations sociales ni à impôt et déductible à 100 % par l’entreprise.

Le budget mobilité. En alternative à la voiture de société, elle permet au salarié d’utiliser un budget pour des moyens de transport durables (voiture plus écologique, vélo, transports en commun…), de contribuer aux frais de logement situé à moins de 10 km du lieu de travail ou de recevoir une partie en espèces.

La voiture écologique est soumise aux mêmes règles (sociales et fiscales) que la voiture de société. Les frais pour les moyens de transport durables et le logement local sont exonérés d’impôts et de cotisations sociales, tant pour l’employeur que pour le salarié. Quant à l’éventuel montant en espèces, il est soumis à une cotisation sociale spéciale d’environ 38 % pour le salarié et n’est pas soumis au prélèvement à la Source professionnel. Il n’y a pas de cotisations sociales pour l’employeur.

Mise à disposition de matériel (PC, Internet, smartphone, abonnement téléphonique). Ici aussi, on calcule, de manière forfaitaire, une ATN que le salarié devra payer et sur laquelle il sera imposé socialement et fiscalement : 72 €/an pour un ordinateur portable ou de bureau ; 144 €/an pour un téléphone ou smartphone (appareil, abonnement et internet mobile) ; 60 €/an pour une connexion Internet à domicile ; 48 €/an pour un abonnement téléphonique. L’employeur paie des cotisations ONSS calculées sur l’ATN mais pourra déduire 100 % des frais liés à cet équipement.

2. Avantages en matière de santé et de retraite

Assurance hospitalisation. Cette assurance complémentaire santé couvre les frais médicaux non remboursés par la Sécurité sociale. L’employeur paie une taxe de 9,25% sur le montant des primes versées à l’assurance, non déductible mais exonérée de cotisations de sécurité sociale.

À l’avenir, les employeurs belges souhaitent baser leurs salaires sur la performance de leurs employés

Assurance collective. Ce régime de retraite complémentaire financé par l’employeur, avec ou sans intervention du salarié, permettra à ce dernier de percevoir un capital complémentaire au moment de son départ à la retraite. Il donne lieu au versement de faibles cotisations sociales de la part de l’employeur (8,86%). Le travailleur, quant à lui, sera imposé sur le capital de manière plus favorable que pour un salaire (autour de 16%), au moment où il perçoit le capital. La taxation sera différente selon le mode de répartition (rente ou capital perçu en une seule fois) et le moment où le travailleur perçoit sa retraite complémentaire.

3. Contrôles et prestations.

Chèques repas. Plus répandus parmi les avantages extralégaux, les titres-repas sont souvent accordés dans le cadre d’une convention collective de branche ou d’entreprise. Ils ont une valeur nominale idéale de 8 euros (cotisation maximale de 6,91 euros pour l’employeur et minimale de 1,09 euro pour le salarié) et ne sont pas soumis aux cotisations sociales et à l’impôt à condition qu’une série de conditions soient remplies. L’employeur peut les déduire jusqu’à 2 euros par titre.

Très nombreux autres contrôles – les chèques cadeaux, les éco-chèques, les bons de sport et de culture, pour des occasions spéciales (Noël, Saint-Nicolas, etc.) – font partie de l’éventail des avantages extra-légaux très utilisés.

4. Bonus et rémunérations

Bonus non récurrent lié aux résultats. Cette « prime salariale » permet de récompenser collectivement les travailleurs pour l’atteinte d’objectifs précis. En 2024, le montant maximal pouvant être accordé est d’environ 4 000 euros. Cette prime est entièrement déductible pour l’employeur mais soumise à une cotisation de sécurité sociale de 33 % sur le montant brut. Quant au salarié, il ne paie qu’une cotisation de solidarité d’environ 13 %.

Allocation de télétravail. Indemnité forfaitaire destinée à couvrir les frais de télétravail, elle peut atteindre environ 150 euros par mois. Cette indemnité est exonérée de prélèvement à la Source professionnel et de cotisations sociales et est déductible à 100% pour l’employeur.

 
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