Les cancers de l’ovaire sont souvent détectés à un stade avancé, plus difficile à traiter. La cause : des symptômes non spécifiques et des premiers signes qui apparaissent alors que la maladie est déjà avancée. Parmi les cancers de l’ovaire, le carcinome séreux de haut grade est le cancer de l’ovaire le plus fréquent et correspond à environ 50 à 70 % des tumeurs épithéliales« Très souvent, la tumeur est découverte au stade III ou IV. »précise la Ligue contre le cancer.
Ainsi, alors que la survie à 5 ans est de 93 % chez les femmes diagnostiquées aux stades précoces (I et II), elle tombe à 13 % chez les femmes diagnostiquées aux stades III et IV. Pourtant, de plus en plus de preuves suggèrent que les symptômes apparaissent 3 mois à 3 ans avant le diagnostic. Mais une étude récente, publiée dans La Revue internationale de gynécologie le cancer, vient bousculer les croyances.
Trois symptômes en particulier devraient alerter et justifier des investigations urgentes : un dépistage déclenché par les symptômes.
Cancer agressif détecté précocement chez 1 femme sur 4
Alors que le Royaume-Uni fait pression pour que le dépistage du cancer de l’ovaire soit pratiqué chez les femmes présentant ces symptômes, des chercheurs de l’Université de Birmingham ont voulu savoir si le protocole fonctionnait réellement. Entre juin 2015 et juillet 2022, sur 1 741 femmes ayant participé à l’étude Affiner les scores de précision du test du cancer de l’ovaire (ROCkeTS), 119 femmes ont été diagnostiquées avec un cancer de l’ovaire de haut grade. Et chez une femme sur quatre (30 femmes, 25 %), le cancer a pu être détecté à un stade précoce. Le tissu cancéreux a pu être complètement retiré chez 73 femmes (61 %) et presque complètement chez 15 % d’entre elles. Dans 9 cas, la tumeur était inopérable.
« Nos chiffres démontrent que dans un contexte réel, les tests basés sur les symptômes peuvent potentiellement conduire au diagnostic d’un cancer de l’ovaire séreux de haut grade avec une faible propagation de la maladie et entraîner une proportion élevée d’ablation chirurgicale complète du cancer », écrivent les chercheurs. « Nos résultats soulignent l’importance d’accroître la sensibilisation aux symptômes du cancer de l’ovaire afin de faciliter un diagnostic plus précoce via une orientation accélérée pour améliorer les résultats des patientes. »
Veuillez noter :en France, 5 348 cancers de l’ovaire ont été diagnostiqués en 2023, 3 935 décès ont été enregistrés en 2020. Aucun examen de dépistage n’est réalisé. C’est l’examen gynécologique qui conduira, si besoin, à des explorations complémentaires, IRM, échographie et à la recherche systématique de la protéine CA 125, marqueur tumoral du cancer de l’ovaire.
