Pourquoi les géants de la fast fashion devraient se préoccuper de leur modèle économique

Pourquoi les géants de la fast fashion devraient se préoccuper de leur modèle économique
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Avec la crainte majeure que l’impression d’uniformité que donnent ces monstres vestimentaires soit fausse. Chacun a sa spécificité : plus ou moins mode, plus ou moins basique ou intemporel, plus ou moins cher, ce qui fait leur force, même s’ils jouent tous dans l’arène du low-cost.

mouette

« Jeter un nouvel objet pèse moins que ne pas pouvoir en vendre un autre. »

Démonter un modèle

S’il ne fait aucun doute que, sur ce marché de l’équipement de la personne, les petites et moyennes structures sont en difficulté, obligées de se réinventer en termes d’offre, de format de magasin, de cible, etc., nul doute qu’il ne faut pas croire que les grands ont devant eux le boulevard du succès. Celle-ci s’avère toujours plus bordée d’opposants à la mode rapide qu’ils proposent. “Le modèle, a-t-il souligné, pourrait être démantelé avec des taxes et des interdictions, explique Gino Van Ossel. Celui-ci souhaite en effet que les consommateurs trouvent ce qu’ils recherchent en quantité suffisante ; d’où l’importance d’avoir beaucoup de stock et donc de produire beaucoup. Mais, en même temps, il faut arriver à trouver de la place pour les nouveaux modèles qui… arrivent chaque semaine. Les articles étant fabriqués, emballés et transportés à des coûts très faibles par rapport à leur prix de vente, lesdites marques ne sont pas gênées de détruire purement et simplement leur stock excédentaire neuf, jamais porté.

“Ils sont probablement tachés par le pillage du Cerrado” : des vêtements en coton de Zara et H&M impliqués dans un scandale

Selon l’expert, en 2023, la marge brute par rapport aux coûts de production était de 57,80 % chez Inditex (Zara, Massimo Dutti, Oysho…). « Un objet neuf vendu 1 euro représente un coût de 40 centimes. Le jeter ne coûte donc pas cher et surtout pèse moins que ne pas pouvoir en vendre un autre. Chez H&M, cette marge brute “est un peu inférieur à celui d’Inditex (50,7%).” Chez Esprit, c’est uniquement « de 44,7 %. Par rapport à Inditex, c’est un tiers de moins.

Émergence de taxes et d’interdictions

Mais vu ce que préparent la France et l’Europe, cette rentabilité risque d’être fortement dégradée. Côté français, un projet de loi vise à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile. Il en résulte de lourdes amendes (jusqu’à 10 euros par article) dont le produit permettrait de compenser les dommages causés à l’environnement et une interdiction de publicité dans tous les médias. Du côté des 27, il s’agirait d’une interdiction de détruire les vêtements neufs et invendus. Et donc les exporter vers des décharges en Afrique ou en Amérique du Sud.

 
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