Nadia Fettah réitère l’impératif d’élargir l’offre d’assurance aux risques émergents

Nadia Fettah réitère l’impératif d’élargir l’offre d’assurance aux risques émergents
Descriptive text here
21

Sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 10ème édition des Rencontres de l’Assurance de Casablanca, organisées par la Fédération Marocaine des Assurances (FMA), a été lancée ce mercredi 17 avril 2024, avec pour thème central : « Quelle assurance dans un monde d’incertitudes ? « .

La ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah a participé à cet événement qui intervient six mois après le séisme d’Al Haouz, mettant davantage en lumière le rôle stratégique de l’écosystème de l’assurance dans la gestion des risques qui planent sur le développement économique et social du Maroc.

Le tout dans un environnement international marqué par la persistance d’incertitudes, liées notamment à des tensions géopolitiques ayant conduit à une crise inflationniste galopante, accentuée par les effets persistants de la pandémie de Covid-19.

Malgré la modération de l’inflation, les perspectives mondiales restent entourées d’un certain nombre d’incertitudes et de vulnérabilités qui pourraient continuer à perturber l’économie et le système financier, rendant la prise de décision plus complexe pour les décideurs qui doivent faire face à des incertitudes de toutes sortes, affirme-t-il. Nadia Fettah.

Dans un paysage où les risques climatiques et environnementaux, tels que le stress hydrique, la sécheresse et l’augmentation de la fréquence et de la gravité des catastrophes naturelles, sont en augmentation, de nouveaux risques, plus intangibles, sont particulièrement nécessaires. celles liées à la digitalisation et à l’intelligence artificielle.

Dans un contexte soumis à plusieurs transformations, Nadia Fettah prône une approche stratégique prospective. Pour elle, une gestion efficace des risques nécessite une vision à long terme et une capacité à anticiper les changements futurs à travers des stratégies et des actions concrètes ainsi que le renforcement de l’arsenal juridique.

Il suffit de dire qu’aujourd’hui plus que jamais, il devient impératif de comprendre les risques encourus, d’identifier les opportunités qui en résultent et de concevoir de meilleures stratégies pour y faire face.

Au niveau national, Nadia Fettah a rappelé la capacité du Maroc à répondre efficacement aux chocs, à plusieurs reprises, grâce à la clairvoyance du Chef de l’Etat, Sa Majesté le Roi Mohammed VI à travers le déploiement de réformes structurelles visant à accompagner le développement économique et social. du pays, sans compromettre la viabilité des finances publiques à moyen et long terme ainsi que la mise en œuvre de mesures stratégiques d’urgence pour contrer les impacts de situations imprévues. Le cas de la pandémie ou du séisme d’Al Haouz en sont la parfaite illustration.

Par ailleurs, grâce à sa solidité et sa résilience, le secteur des assurances a également contribué aux efforts nationaux visant à venir en aide aux populations affectées, à travers l’activation du régime de couverture des événements catastrophiques.

Rappelant que le Royaume a adopté, ces dernières années, une approche proactive et holistique pour contrer les effets des aléas de différentes natures, menés par le changement climatique auquel nous accordons la priorité absolue, Nadia Fettah a rappelé les objectifs ambitieux du Maroc dans ce domaine et son engagement ferme dans la lutte contre le changement climatique, qui exerce une pression croissante sur ses ressources naturelles, affectant la résilience de ses écosystèmes forestiers et agricoles, notamment en raison du stress hydrique.

Qu’il s’agisse du Plan National Climat 2030, de la Stratégie Nationale de Gestion des Risques de Catastrophes Naturelles, ou encore du renforcement de la gouvernance climatique à travers l’institutionnalisation de la Commission Nationale du Changement Climatique et de la Diversité Biologique, le Maroc a entrepris plusieurs initiatives visant à anticiper les crises.

Fondée sur le concept de développement durable, la vision nationale vise à faire de la prise en compte des risques dans les politiques publiques un facteur clé du développement économique et social du pays et à améliorer ainsi la gestion des risques climatiques et la résilience face aux catastrophes. événements, mettant la protection de la population au cœur des priorités, soutient le ministre.

Mais dans le contexte actuel, d’autres risques émergents bouleversent le monde, notamment le risque cyber.

En ce sens, le ministre a insisté sur le défi majeur que représente la digitalisation croissante et les menaces liées à la cybersécurité pour le secteur financier.

Cela nécessite la mise en œuvre de stratégies proactives visant à renforcer la protection informatique au sein du secteur de l’assurance, à travers le déploiement de systèmes de sécurité efficaces, la sensibilisation aux cyber-risques, la formation d’équipes dédiées à la gestion des risques et l’adoption de technologies avancées telles que l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. pour détecter et prévenir d’éventuelles attaques.

En intégrant la gestion des cyber-risques dans sa stratégie globale de gestion des risques, le secteur pourra renforcer sa résilience face aux menaces numériques, assurant ainsi la fiabilité et la sécurité des échanges au sein de l’écosystème financier.

« Pour notre part, nous pensons qu’il est impératif d’élargir la couverture d’assurance pour inclure une protection contre les risques émergents, tels que les cyber-risques. Dans cette perspective, le secteur de l’assurance devrait jouer un rôle de premier plan, en proposant, entre autres, des produits et services adaptés pour couvrir ces risques, en identifiant et en clarifiant les couvertures cyber et en procédant à une évaluation financière des risques. risques », a déclaré le ministre.

Un dossier qui mérite d’être examiné dans son contexte global en vue de mener une réflexion approfondie sur l’évolution du cadre juridique de l’assurance pour tenir compte de la révolution numérique actuelle.

Le ministre a souligné le potentiel de la numérisation qui, bien qu’elle comporte certains risques, notamment les cyberattaques, ouvre également un horizon d’opportunités prometteuses pour le secteur de l’assurance, lui permettant d’innover et de se développer. s’adapter aux besoins changeants des consommateurs.

Dans ce contexte, le ministre a annoncé le projet d’établir un cadre juridique équilibré qui encourage l’innovation tout en protégeant les consommateurs et le marché des risques émergents.


Voir également: [Podcast] Rencontre des assurances de Casablanca : le point avec Abderrahim Chaffai sur le rôle du régulateur face à des risques inédits

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le supercalculateur des Alpes entre dans le top 10 mondial
NEXT Cartier présente l’avancement de son important programme de forage sur la propriété à redevance Nordeau