Au cours des cinq dernières années, les ministères ont dépensé quelque 576 000 euros pour des vols effectués en avion privé, a précisé le Premier ministre, détaillant les dépenses dans ce domaine département par ministère.
“En règle générale, les membres du gouvernement voyagent par les moyens de transport les plus efficaces, y compris les vols réguliers”, a expliqué Luc Frieden, interrogé par le député pirate Marc Goergen, dans une question parlementaire. Mais “dans des cas exceptionnels, lorsque la situation l’exige, les membres du gouvernement peuvent recourir à des vols en avions privés”, a-t-il précisé, invoquant un “horaire très serré” ou “quand aucun vol régulier n’est disponible”. est disponible vers la destination souhaitée ou lorsque la sécurité ne peut pas être garantie autrement.
On se doute que c’est par exemple le cas du voyage le plus cher de la liste, effectué par le ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn, du 3 au 7 mars 2019, en Afghanistan, en Ouzbékistan et au Pakistan (100 853 euros).
C’est aussi quasiment le seul ministère à recourir aux vols privés (220 000 euros pour le ministère et près de 200 000 euros pour la Direction de l’immigration qui lui est rattachée). Le ministère d’État a dépensé 153.200 euros et le ministère de l’Intérieur n’a effectué qu’un seul petit vol privé (47.000 euros) pour revenir du Luxembourg à Fuerteventura (Îles Canaries) en 2019.
A noter que tous les ministères (Etat, Affaires étrangères, Défense, Environnement) ont également bénéficié des vols du programme EATC/ATARES (pour Air Transport & Air-to-Air Refueling and other Exchanges of Services) qui n’ont donc rien coûté au Luxembourg, a précisé le Premier ministre. Ministre. Ce programme, dont font partie tous les pays de l’UE et de l’OTAN, est un système d’échange dans le transport aérien qui permet d’optimiser le taux d’occupation des avions utilisés et donc d’économiser sur les dépenses.
