Faut-il y voir un progrès concret ? Pour la première fois en France, un salarié de Renault a raccordé son véhicule au réseau électrique des Yvelines en février. La Renault 5 est le premier modèle commercialisé doté d’un chargeur bidirectionnel pour alimenter le réseau (V2G, pour « véhicule-réseau ») ou sa maison (V2H pour « du véhicule à la maison »).
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“C’est un premier test”confirme Pierre de Firmas, directeur de la mobilité électrique chez Enedis, le gestionnaire principal du réseau de distribution d’électricité, partenaire de l’opération, précisant qu’une quinzaine d’autres sont en cours avec la marque au losange : « Seuls quelques prototypes fonctionnent à ce jour. »
Encore balbutiante en France, cette technologie permet de connecter les voitures électriques au réseau ou aux habitations non seulement pour les recharger, comme c’est le cas aujourd’hui, mais aussi de servir de moyen de production d’électricité avec la batterie du véhicule. pour éviter de surcharger le réseau.
« Un levier de flexibilité »
En France, le nombre de véhicules hybrides et électriques pourrait atteindre 17 millions d’ici 2035. « Avec la généralisation de la mobilité électrique, cela deviendra un levier de flexibilité pour le réseau et ce service sera payé par les propriétaires de véhicules », souligne François Legalland, directeur du Laboratoire d’innovation pour les nouvelles technologies énergétiques et les nanomatériaux, un institut de recherche du Commissariat à l’énergie atomique. En Californie, de nombreux utilisateurs de Tesla ont déjà une production solaire sur leur toit et qui l’optimisent en utilisant la batterie de leur voiture.
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« Le V2G fait briller les yeux », concède Pierre de Firmas pour souligner l’attrait suscité par cette innovation. Cependant, selon lui, il ne faut pas sous-estimer les méthodes simples de gestion de la recharge qui permettront d’optimiser davantage le coût pour les utilisateurs et la communauté. Une option serait par exemple d’automatiser son déclenchement en heures creuses comme cela se fait actuellement avec les 11 millions de préparateurs d’eau chaude. « Au final, si nous réussissons cette opération, nous économiserons 10 gigawatts en pointe de consommation »estime cet expert.
