Pays d’origine de Huawei, Honor ou encore Xiaomi, la Chine sert une nouvelle fois de vis pour calmer l’hégémonie d’Intel et d’AMD dans le secteur des microprocesseurs.
En août dernier, Huawei avait créé la surprise. Malgré les sanctions qui l’empêchent de s’approvisionner en produits américains et de bénéficier d’Android de Google, le constructeur chinois a sorti un smartphone premium, le Mate 60 Pro, équipé d’une puce 5G gravée en 7 nanomètres.
Une prouesse pour l’entreprise, qui ne pouvait jusqu’alors proposer mieux que la 4G, perdant ainsi des parts de marché partout dans le monde, même en Chine. Mais dans le Mate 60 Pro, un processeur Kirin 9000s, « made in China ».
Plus de puces Intel et AMD en Chine d’ici 2027
Cette volonté de délocaliser toute la production en Chine est inquiétante, et les révélations du Wall Street Journal en sont la confirmation. Selon le quotidien américain, le gouvernement a demandé au secteur chinois des télécoms de se débarrasser des puces conçues par Intel et AMD, les deux géants des microprocesseurs, et de se tourner vers les puces chinoises.
D’ici 2027, le secteur devra donc vérifier ses différents réseaux de production et chaînes de commandes pour détecter les puces fabriquées à l’étranger. Une tâche titanesque puisque AMD et Intel fournissent la « majeure partie » des processeurs des équipements réseaux chinois.
Cette nouvelle étape dans la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis apparaît alors que ni Nvidia ni AMD n’ont été autorisés à exporter leurs puces dédiées à l’intelligence artificielle vers le pays asiatique. Et cela a pour but de ralentir les efforts de la Chine pour se passer complètement des équipements occidentaux.
Comme le souligne le Wall Street Journal, la demande du ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information pourrait faire une victime : Intel. Les ventes chinoises représentent 27% de son chiffre d’affaires en 2023, contre 15% pour AMD.
