Zurich (awp) – La Bourse suisse a terminé sur une note négative vendredi. Après avoir de nouveau passé la matinée et le début d’après-midi dans le vert et en partie au-dessus des 11.500 points, le SMI a sombré et replongé, terminant sous la barre des 11.400 points proches de son plus bas de la journée. Les incertitudes géopolitiques ont rendu les marchés incertains. En Suisse, l’actualité restait atone avant le week-end.
“La volatilité des marchés n’a peut-être pas encore diminué, car les investisseurs délaissent désormais les politiques monétaires pour se concentrer sur les tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient, ainsi que sur les bénéfices des entreprises, avec le coup d’envoi de la saison des résultats du premier trimestre”, a commenté Pierre Veyret d’ActivTrades.
“La situation au Moyen-Orient est en effet préoccupante, d’autant plus que le monde attend désormais la réaction de l’Iran à la récente attaque contre son ambassade en Syrie, qui a un impact significatif sur les valeurs de matières premières, comme les valeurs minières et énergétiques”, a ajouté l’expert. .
A New York, Wall Street reculait dans la matinée, également préoccupée par les tensions géopolitiques.
Les taux obligataires, qui avaient atteint leur plus haut depuis novembre pour les obligations à dix ans – grimpant à 4,58% – sont tombés à 4,49%. “C’est une bonne chose pour les actions”, espère Patrick O’Hare de Briefing.com. Mais « une anxiété géopolitique couve, au milieu d’articles de presse, suggérant que l’Iran pourrait bientôt lancer une attaque contre Israël », a ajouté l’analyste.
Le SMI a terminé en baisse de 0,75% à 11.379,58 points, avec un minimum à 11.357,56 et un maximum à 11.530,34 en milieu de matinée. Le SLI a perdu 0,86% à 1.864,80 points et le SPI 0,50% à 15.051,28 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont chuté et 9 ont progressé.
Sandoz (+3,0%) précède Logitech, Swiss Re, Novartis et Kühne+Nagel (tous +0,6%) dans le petit groupe des gagnants.
Les deux autres poids lourds Nestlé (-0,8%) et Roche (bon -0,5%, porteur -0,6%) ont freiné l’indice.
Le suédois Ericsson continuera de fournir du matériel et des logiciels à Swisscom (+0,1%). Le géant bleu a indiqué étendre sa collaboration avec l’équipementier suédois de télécommunications. L’objectif est de faire évoluer les infrastructures du groupe suisse vers un réseau intelligent.
Zurich Insurance (-3,8% ou 17,70 francs suisses) termine en dernière position. Le titre s’est négocié hors dividende de 26 francs suisses. SIG Group (-3,2%) et Richemont (-3,0%) complètent le trio des plus grands perdants.
La société biennoise Swatch (-2,5%) n’a guère mieux fait que son concurrent genevois.
Le chimiste du bâtiment Sika (-1,6%) dévoilera mardi prochain son chiffre d’affaires du premier trimestre. Les analystes du consensus AWP tablent sur un chiffre d’affaires de 2,66 milliards de francs suisses, s’attendant à un début d’année prudent, marqué par des effets de change négatifs et une économie atone dans la construction.
Sur le marché plus large, le titre du biochimiste Evolva (+1,5% au moment de la suspension), société actuellement en liquidation, a été suspendu de la négociation à la Bourse suisse. Cet arrêt temporaire a été demandé par la société Reinach, qui tenait son assemblée générale, au cours de laquelle la proposition de liquidation et de radiation de la société a été rejetée.
Le spécialiste des produits structurés Leonteq (-1,4%) a annoncé l’extension de sa coopération avec le groupe bancaire coopératif saint-gallois Raiffeisen. La coopération couvre les produits structurés et s’étend jusqu’en 2030.
Malgré la stagnation des volumes hypothécaires en début d’année, la Banque cantonale de Lucerne (LUKB, stable) a continué à générer une croissance vigoureuse, portée par les taux d’intérêt, dans le sillage de la performance réalisée en 2023. Les résultats au premier trimestre ont montré une progression flatteuse, grâce notamment à une vente.
Le groupe de biotechnologie en difficulté Spexis (+3,2%) a obtenu du tribunal de Bâle-Campagne une prolongation de sa suspension de dettes, dont l’expiration a été reportée au 8 août par le tribunal compétent, selon une information publiée par la Feuille officielle suisse du commerce. (Fosc).
Galenica (-2,8% ou 2,05 francs suisses) s’échangeait hors dividende de 2,20 francs suisses, tout comme Schweiter (-5,6% ou 27,0 francs suisses, dividende 15 francs suisses).
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