comment le gouvernement compte-t-il trouver 10 milliards d’euros supplémentaires cette année ? – .

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La maîtrise du déficit public s’annonce difficile. L’exécutif a annoncé mercredi 10 avril anticiper désormais un déficit public de 5,1% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, au-dessus des 4,4% initialement prévus. Cette nouvelle estimation résulte du dérapage important enregistré en 2023, avec un déficit qui a atteint 5,5% du PIB au lieu des 4,9% initialement projetés.

Pour atteindre cet objectif corrigé, le ministère de l’Economie et des Finances a prévenu qu’il lui faudrait trouver cette année 10 milliards d’euros supplémentaires, en plus des 10 milliards d’euros d’économies déjà annoncés en février. Voici les économies du dirigeant et les nouvelles options de revenus.

Demander un « effort » de cinq milliards aux administrations de l’État

Le ministère de l’Économie entend dans un premier temps demander un « un effort supplémentaire » de“environ cinq milliards d’euros” aux administrations de l’État. Pour ce faire, Bercy souligne qu’il dispose d’un « une marge de manœuvre importante » de “sept à huit milliards d’euros” de crédits qui ont été gelés par précaution en début d’année.

Quant au premier plan d’économies de 10 milliards d’euros, le ministère évoque par exemple des pistes autour des dépenses immobilières. En février, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, avait déjà annoncé unune réduction de 25% des surfaces de bureaux occupées par l’Etat. Une nouvelle contribution des opérateurs étatiques n’est pas non plus exclue. Fin mars, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est engagé à “écrire à tous les opérateurs de l’Etat” dont « Les trésoreries se portent bien »citant « le Centre National du Cinéma » ou « La des affaires »leur demander de formuler « propositions d’économies ».

Limiter la hausse des dépenses des collectivités locales

Bercy compte aussi “réaffirmer” avec les collectivités locales les objectifs budgétaires qui leur ont été fixés. Le but n’est pas de leur demander « un effort supplémentaire », assure le ministère, mais de veiller à ce que la hausse de leurs dépenses de fonctionnement soit inférieure de 0,5 point à l’inflation, comme le prévoit la loi de programmation des finances publiques. Le ministère souligne, pour 2023, un “déraper” de ces dépenses qui ont augmenté de 5,9%, en raison notamment d’une augmentation « dépenses de personnel et achats dans un contexte d’inflation » et un « investissement dynamique ». Avec une inflation prévue à 2,5 % en 2024, le gouvernement exhorte les collectivités à limiter la hausse des dépenses à environ 2% en 2024 et espérer ainsi “sécuriser” 2,5 milliards d’euros.

Réunis mardi au ministère de l’Économie, les représentants des régions, départements, communes et intercommunalités ont cependant réaffirmé leur opposition à une réduction de leurs ressources pour aider le gouvernement à maintenir son cap de réduction du déficit. Interrogé après la réunion sur une éventuelle baisse des dépenses de fonctionnement, le président centriste du conseil départemental du Calvados, Jean-Léonce Dupont, a réagi auprès de l’AFP : “Honnêtement, je pense que c’est impossible.”

«Nous avons déjà donné généreusement», a ajouté le socialiste André Laignel, président de la Commission des finances locales. Les collectivités locales ont déjà vu leurs ressources diminuer ces dernières années, en partie à cause de la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales.

« Taxer les rentes » de certaines entreprises

Si le ministère de l’Économie assurait une nouvelle fois que les efforts budgétaires ne seraient pas supportés par “ménages” Et “presque toutes les entreprises”, Cependant, il entend « rentes fiscales » de certaines entreprises. Le Premier ministre a récemment confié une mission parlementaire sur ce sujet à quatre députés de la majorité, dont les conclusions sont attendues en juin.

Bercy souhaite notamment apporter davantage de contributions aux énergéticiens, via une augmentation de la contribution sur le loyer inframarginal (CRI), un impôt exceptionnel lancé en 2023 sur les bénéfices des énergéticiens, gonflés ces dernières années par la hausse des prix de l’énergie. En 2023, seuls 300 millions d’euros ont été collectés, « dix fois moins que ce qui était prévu », a récemment regretté Bruno Le Maire. Nous nous attendons à un rendement nettement supérieur à celui que nous avons connu l’année dernière et nous prendrons des mesures pour y parvenir.promet le ministère.

Les grandes entreprises qui rachètent leurs actions sont également dans le collimateur du gouvernement. En mars 2023, Emmanuel Macron fustigeait le “cynisme” de certains grands groupes du CAC40 « qui gagnent des revenus tellement exceptionnels qu’ils finissent par utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions », augmentant artificiellement leurs cours boursiers. Le ministère de l’Économie réfléchit à taxer ces rachats.

 
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