aux Pays-Bas, des éclaireurs sont relâchés, sans points de référence, dans la nature

Cette pratique doit permettre aux enfants d’apprendre par l’expérience et de prendre des responsabilités.

Des groupes d’enfants laissés seuls au milieu d’une forêt en pleine nuit, avec pour mission de s’organiser pour trouver leur chemin sans l’aide d’adultes : c’est le « drop », un jeu habituel des scouts hollandais, raconté par Slate , qui reprend avec le retour du printemps.

Réunis en petits groupes, les jeunes scouts néerlandais ne sont prévenus que quelques jours à l’avance, puis conduits par les guides jusqu’à leur point de départ, les yeux bandés pour une perte de repères optimale. Une fois en pleine forêt, l’objectif est de définir les rôles dans le groupe pour se coordonner et trouver la sortie du bois. Un jeu qui peut aussi se jouer sur l’eau, à deux dans un kayak, avec seulement une lampe de poche, une carte et la Lune pour s’orienter.

Même les plus jeunes, les Welpen, ou Louveteaux en français, qui ont entre 7 et 11 ans, ont droit à cette course d’orientation extrême, mais ils restent sous la surveillance d’adultes.

Popularisée par les Scouts, la plus grande organisation de jeunesse des Pays-Bas avec près de 120 000 membres, la pratique s’est également étendue au domaine scolaire, où des « crottes » sont organisées dès l’école primaire. Loin de vouloir être une expérience traumatisante, l’idée est justement de laisser les enfants se perdre pour apprendre à ne pas en avoir peur.

Cette école de « débrouillardise » permet aussi aux enfants de se responsabiliser, puisqu’ils ne doivent perdre aucun ami en cours de route et de créer des liens au sein du groupe. Une manière d’apprendre par l’expérience donc plutôt que par l’avertissement parental.