Schneider Electric s’appuie sur l’intelligence artificielle pour mieux consommer l’énergie

Schneider Electric s’appuie sur l’intelligence artificielle pour mieux consommer l’énergie
Descriptive text here

Le logiciel doit permettre de prédire la consommation énergétique du bâtiment sous 48 heures afin d’optimiser la consommation.

« Est-ce que ça coûte plus d’énergie que ça n’en rapporte ? » : le français Schneider Electric, géant de l’équipement électrique et de l’automatisation industrielle, s’appuie de plus en plus sur l’intelligence artificielle (IA) pour aider ses clients à consommer moins d’énergie. Le groupe souhaite que l’IA réponde à un “besoin” de ses clients, explique Philippe Rambach, premier “Chief AI (intelligence artificielle) Officer” du groupe à l’AFP.

« Très souvent, les gens partent de la technologie et se disent « ici, dans l’IA, nous pouvons faire cela, comment pourrions-nous l’utiliser ? » On a inversé le sujet, on s’est dit, quels sont les enjeux business de l’entreprise et en cela, lesquels l’IA peut-elle aider ?”, souligne-t-il. Parmi les applications concrètes développées par le groupe, l’une porte le doux nom de « Microgrid Advisor ».

Optimisation

Ce logiciel, assisté de capteurs, “sera capable de prédire la consommation de votre bâtiment sous 48 heures (mis à jour tous les quarts d’heure), de prédire la production de vos panneaux solaires, de vos batteries, la qualité du réseau pour le prochain”. 48 heures et après pour optimiser ». Il permettra ensuite à l’utilisateur d’utiliser le courant produit par ses panneaux solaires, ou de le stocker, d’acheter au réseau, de vendre au réseau, explique Philippe Rambach.

Une optimisation qui peut permettre de verdir davantage l’usage de l’énergie : « quand l’électricité est chère, elle est aussi carbonée, car cela correspond au moment où tout le monde veut de l’électricité en même temps, et dans ces cas-là, le fournisseur est obligé de démarrer les centrales à charbon et à gaz», souligne M. Rambach. Ce système, initialement utilisé pour se protéger contre les pertes du réseau, perfectionné grâce à l’IA, est aujourd’hui réservé aux clients professionnels. Il sera accessible au grand public « avant l’été » sous l’appellation « Wiser », selon Philippe Rambach. Autre outil développé cette fois pour un usage interne : un logiciel qui recommande automatiquement aux vendeurs ce qu’ils doivent vendre à un client de tel ou tel type.

Facilitez le service client

L’outil, basé sur les deux millions de devis stockés par le groupe sur cinq ans, permet aux vendeurs “d’une part de gagner un peu de temps, mais surtout de réfléchir à tout ce qu’ils pourraient vendre”, explique Philippe Rambach. Ces deux applications utilisent un algorithme d’IA classique, tel que le « machine learning ». Globalement, le groupe utilise peu l’IA générative, récente et très énergivore, indique Philippe Rambach, pour qui, au-delà du retour sur investissement financier, « il faut regarder un retour sur investissement carbone ».

En interne, il sert principalement à écrire du code : “nous allons déployer une solution Microsoft, appelée Github Copilot, qui aide nos équipes à écrire du code plus vite, de meilleure qualité”, explique Philippe Rambach. Autre application de l’IA générative : faciliter le service client. Lorsque le client appelle pour poser une question, « nous sommes capables de construire une réponse » pour l’opérateur. Ce dernier, informé de la Source de la réponse, « vérifiera dans le document (proposé par l’IA) que la réponse lui paraît correcte et si tel est le cas, il la valide et la transmet au client ».

Précision

Interrogé sur la dépense énergétique que pourrait générer l’IA au sens large, alors que l’objectif principal du groupe est d’apporter des solutions d’optimisation des consommations, Philippe Rambach se montre très confiant : « pour l’instant, nous sommes vraiment sur un ratio de un pour 100 ou un à 1 000, quand on voit ce que nous dépensons par rapport à ce que nous économisons. Concernant les éventuelles craintes de restructuration des entreprises provoquées par l’utilisation de l’IA, il se montre également optimiste.

« L’IA ne remplace jamais un employé. L’IA est quelque chose d’assez précis qui fait une tâche et heureusement, dans notre entreprise, il n’y a pas beaucoup de salariés monotâches », souligne Philippe Rambach. En revanche, selon lui, l’IA aide le groupe à remédier à ses difficultés de recrutement, notamment pour les agents de maintenance qui réparent le matériel : « Nous utilisons l’IA pour les aider à faire leur travail plus rapidement, plus facilement, pour pouvoir servir plus de clients. . Les équipes dédiées à l’IA ont vu leurs effectifs bondir, passant en deux ans de 40 à 350 salariés.

Les plus lus

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV les trois trafiquants veulent retirer leur plaidoyer de culpabilité
NEXT Pour 81% des PME africaines, le cloud computing est essentiel à leur compétitivité (rapport)