Des marchés refroidis par les déclarations des banquiers centraux – 5 avril 2024 à 14h10

Des marchés refroidis par les déclarations des banquiers centraux – 5 avril 2024 à 14h10
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Paris (awp/afp) – Les bourses mondiales sont dispersées au lendemain de déclarations de responsables de la Fed affaiblissant le scénario privilégié par l’institution de procéder à trois baisses de taux en 2024, les investisseurs attendant également la publication du rapport sur l’emploi américain.

En Europe, le CAC 40 parisien reculait de 1,43% vers 13h40, le Dax de Francfort perdait 1,45%, le FTSE 100 de Londres perdait 0,96% et l’indice phare italien FTSE MIB reculait de 1,63%. . A la Bourse suisse, le SMI a perdu 1,43%.

Wall Street s’apprêtait cependant à ouvrir en hausse, après avoir chuté la veille.

“La forte baisse des marchés européens ce matin est entièrement imputable aux déclarations des membres de la Fed et au communiqué de la Maison Blanche concernant Israël”, résume Alexandre Baradez, responsable de l’analyse des marchés chez IG France. Le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, a déclaré que « si l’inflation continue d’osciller », avec des poussées occasionnelles, elle «[poserait] la question de savoir si nous ne devrions pas renoncer à toute baisse de taux cette année, alors que le président de la Fed, Jerome Powell, avait précédemment annoncé au marché trois baisses de taux en 2024.

Un autre membre de la Fed, Austan Goolsbee, “a évoqué pour la première fois la possibilité que la Fed ne baisse pas les taux cette année si l’inflation continuait à stagner comme elle le fait depuis un trimestre”, rapporte Alexandre Baradez. L’aspect géopolitique joue également un rôle dans la tension sur les marchés boursiers vendredi.

La veille, le président américain Joe Biden avait exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à « parvenir immédiatement à un accord » pour un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza. Il a également averti le dirigeant israélien que le maintien du soutien américain à son opération à Gaza dépendrait de décisions « concrètes » visant à protéger les civils, selon la Maison Blanche, qui a fait état d’une conversation téléphonique entre les deux hommes il y a quelques mois. quelques jours après la mort de travailleurs humanitaires lors d’une frappe israélienne sur le territoire palestinien.

Enfin, “la proximité de la publication du rapport sur l’emploi aux Etats-Unis ajoute aussi à ce regain de prudence sur les marchés boursiers”, conclut Alexandre Baradez. Outre-Atlantique, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient entrevoir une légère hausse en ouverture après avoir terminé en nette baisse la veille. A Tokyo, le Nikkei perd 1,96% et recule de 3,4% sur la semaine. L’indice élargi Topix a chuté de 1,08% au cours de la séance.

Sur le marché obligataire, après une phase de tensions en début de semaine aux Etats-Unis et en Europe, les taux remontent légèrement par rapport à la veille. Le rendement des obligations d’Etat américaines à 10 ans s’est établi à 4,33%, contre 4,31% mercredi, le taux d’intérêt de l’obligation allemande à 10 ans, qui est une référence sur le Vieux Continent, s’est établi à 2,38%, contre 2,36 %.

Une acquisition de 13,1 milliards USD pour Johnson & JOHNSON

Le laboratoire américain Johnson & Johnson (J&J) va racheter la société californienne de dispositifs médicaux Shockwave Medical pour 13,1 milliards de dollars afin de renforcer sa position en cardiologie, a-t-il annoncé vendredi. Dans les échanges électroniques avant l’ouverture du marché américain, le titre gagnait 0,36% après avoir chuté de 1,14% la veille.

Le pétrole au plus haut depuis octobre

Les cours du pétrole sont restés particulièrement élevés vendredi, alors que les investisseurs restaient fébriles face à la montée des tensions géopolitiques.

Vers 13h35, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, montait de 0,21% à 90,84 dollars, au lendemain d’un nouveau plus haut depuis octobre dernier à 91,30 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, est stable à 86,59 dollars, après avoir également dépassé la veille son record d’octobre (87,22 dollars).

Suite à une frappe attribuée à Israël qui a détruit lundi un bâtiment diplomatique iranien en Syrie, le marché s’attend à “une forme de représailles de l’Iran”, commente Bjarne Schieldrop de Seb.

L’euro était quasi stable face au billet vert, à 1,0835 dollar pour un euro (-0,02%).

Bitcoin a chuté de 1,82% à 66 711 $.

AFP/VJ

 
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