Mais au nom de la « confiance du public », la Fed ne peut s’écarter des missions qui lui sont assignées. « Nous resterons attentifs aux risques et ferons tout notre possible pour élargir ce rôle au fil du temps. Mais nous ne cherchons pas à jouer le rôle de décideur en matière climatique », a conclu Jerome Powell.
Deux visions de la régulation
Le commentaire du président de la Fed intervient alors que Bloomberg fait état d’un blocage entre l’institution américaine et son homologue européenne dans les négociations visant à donner une plus grande place au risque climatique dans la réglementation bancaire actuellement discutée à Bâle. Selon l’agence économique, les représentants américains veulent limiter l’intégration de ces risques dans l’évolution de la régulation du secteur bancaire, expliquant que cette dimension n’a pas été intégrée dans leur mandat.
Début janvier, une autre responsable de la Fed, Michelle Bowman, favorable à un statu quo dans la régulation du secteur bancaire aux Etats-Unis, a critiqué les recommandations publiées en octobre par l’institution pour aider les grandes banques à naviguer parmi les risques climatiques. « Les faits suggèrent que le changement climatique ne constitue pas actuellement un risque financier majeur pour le système bancaire », a-t-elle alors déclaré, estimant que ces recommandations « nécessitent un détournement des ressources limitées de surveillance des risques à court terme en termes de sécurité et de solidité.