« Les toilettes sont particulièrement visées »

« Les toilettes sont particulièrement visées »
Descriptive text here

« Les étudiants sont en colère. Les toilettes de l’école ont été vandalisées il y a quelques semaines et sont restées fermées depuis. Pour aller au petit coin, il fallait se rendre aux toilettes publiques, de l’autre côté de la rue. Enfin, des tensions sont apparues entre les étudiants et les professeurs. La direction a donc rouvert quelques bureaux, mais ce n’est pas suffisant pour tout le monde », déplore un élève de l’Ecole de transition de Morges.

Le directeur Sandro Trivilino concède que certaines toilettes de l’établissement restent fermées, mais pour cause. « Depuis la rentrée scolaire, l’Ecole de Transition subit une importante vague de déprédations. Le montant des dégâts dépasse les 20’000 francs ! Nous vivons une année particulière, avec une multiplication des actes de violence (bagarres, interventions de groupes extérieurs, etc.). Dans ce contexte, les toilettes sont, pour une raison que nous ignorons, particulièrement ciblées.»

Ainsi, une à plusieurs fois par mois, la direction était confrontée à : un vide sanitaire rempli de trois mètres de profondeur avec des objets tels que des chaises, des porte-manteaux et des détritus ; des miroirs brisés et éparpillés sur le sol ; inondations dues à des lavabos et des toilettes bouchés par du papier et des tampons hygiéniques ; ou encore des détecteurs de lumière, des porte-savons, des porte-papier toilette et des distributeurs d’essuie-mains brûlés.

La dernière en date a eu lieu le 12 mars. A cette occasion, une cloison d’urinoir a été arrachée du mur, ce qui a entraîné la destruction d’un mètre carré de carrelage et un mur de soutènement endommagé. « Heureusement, personne n’a été blessé jusqu’à présent, mais les toilettes qui ont été gravement endommagées sont bien sûr fermées et sécurisées. Aujourd’hui, des devis impliquant plusieurs corps de métier sont en cours pour les réparations. La planification des travaux progresse. Cela explique une partie des fermetures de toilettes », indique le directeur.

L’établissement, qui compte quelque 250 étudiants âgés principalement de 16 à 18 ans, a également déposé des plaintes pénales et demandé l’aide de la police, qui est intervenue dans chaque classe pour expliquer les conséquences des incivilités. « Ces déprédations aggravent le climat au sein de l’école. Bien sûr, les mesures prises ne sont pas populaires, mais il faut protéger les infrastructures payées par le contribuable et assurer la sécurité des usagers », conclut Sandro Trivilino.

Un message plutôt malheureux

Après l’épisode du 12 mars, un message a été envoyé à tous les étudiants pour leur dire que les toilettes étaient tout simplement fermées. Mais ce fut une erreur : « En réalité, les toilettes ne sont plus accessibles pendant les heures de cours, mais uniquement pendant les récréations. De plus, leur nombre a été réduit pour favoriser la surveillance et éviter de nouvelles déprédations », concède le directeur.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La banque centrale de Nouvelle-Zélande affirme que le système financier reste solide malgré la hausse des taux d’intérêt
NEXT gagnants et perdants du 30 avril