(Agence Ecofin) – Mohamed Aoun a été à plusieurs reprises au centre d’un bras de fer avec l’ancien patron de la NOC, Mustafa Sanallah qui a finalement été démis de ses fonctions au profit de Farhat Bengdara.
En Libye, l’autorité de contrôle administratif a annoncé mardi 26 mars que Mohamed Aoun (photo), le ministre du Pétrole, avait été suspendu de ses fonctions en raison de son implication dans des violations présumées de la loi.
L’autorité de contrôle administratif, dont la mission est de superviser les ministères tout en veillant au respect de la légalité et de l’intégrité de l’administration publique, n’a pas précisé la nature des violations en cause alors que les enquêtes sont en cours. cours.
Si la mesure surprend Aoun lui-même qui affirme ne pas avoir reçu de notification officielle, elle met en lumière les dissensions internes qui ébranlent l’écosystème pétrolier libyen depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
L’un des points forts de ces divisions a été la tentative du ministre de relever en 2021 Mustafa Sanallah, l’ancien président de la National Oil Corporation (NOC), de ses fonctions. Si l’ancien patron a quitté son poste en 2022, son remplaçant et actuel chef du CNO, Farhat Bengdara, fait également face à des défis. En effet, en décembre 2023, sa légitimité à la tête du CNO a été remise en question en raison de questions liées à sa présumée nationalité non libyenne.
Ces dissensions ne sont pas de nature à faciliter l’atteinte des objectifs libyens, notamment l’augmentation du plateau de production d’or noir à 2 millions de b/j, dans les deux à cinq prochaines années.
Abdel-Latif Boureima
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