députés et sénateurs s’accordent sur une nouvelle mouture du projet de loi SREN

députés et sénateurs s’accordent sur une nouvelle mouture du projet de loi SREN
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Attendue depuis plusieurs mois et maintes fois reportée, la commission paritaire paritaire (CMP) concernant le projet de loi visant à « sécuriser et réguler l’espace numérique » (SREN) s’est tenue à huis clos, mardi 26 mars dans l’après-midi. Députés et sénateurs sont parvenus à s’entendre sur une version commune de ce texte gouvernemental adopté, avec de nombreux amendements, au Sénat en juillet, puis à l’Assemblée nationale en octobre.

Malgré le déclenchement d’une procédure accélérée sur le texte destiné à « Stop à l’impunité en ligne »Selon les mots de l’ancien ministre délégué chargé de la transition numérique Jean-Noël Barrot, ses avancées avaient jusqu’ici été retardées par des échanges tendus avec la Commission européenne. Ces derniers mois, Bruxelles a en effet adressé au gouvernement plusieurs avis circonstanciés faisant état de conflits ou de doubles emplois avec certaines dispositions du droit européen.

C’est donc cet impératif d’harmonisation, notamment au regard de la loi sur les services numériques (DSA) et de la directive de 2000 sur le commerce électronique, que les parlementaires ont eu en tête lors de leurs discussions. “C’était une CMP très dense avec beaucoup d’échanges avec nos confrères sénateurs”a réagi à la Monde Paul Midy, député Renaissance de l’Essonne et rapporteur du texte à l’Assemblée nationale. Rémi Cardon, sénateur socialiste de la Somme, évoque un nombre important de suspensions de séance et « un texte globalement satisfaisant ».

Blocage administratif validé

Les principales dispositions du projet de loi, comme le filtre anti-arnaque ou la création d’un cadre de vérification de l’âge, ont été retenues bien que partiellement réécrites, pour certaines d’entre elles, explique le parlementaire. L’article 15 du texte, par exemple, qui promet l’expérimentation d’un régime spécifique pour les « jeux avec des objets numériques monétisables »a “a été validé grâce à un compromis”déclare à Monde son rapporteur Denis Masséglia, député Renaissance du Maine-et-Loire.

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Le blocage administratif, sans passer par un juge, des sites pornographiques qui ne vérifient pas l’âge de leurs utilisateurs, a également été modifié. La Commission européenne avait en effet rappelé à Paris qu’en vertu de la directive sur le commerce électronique, les fournisseurs de ces services en ligne sont soumis dans l’UE au droit de l’État membre dans lequel ils sont établis, et non aux autres règles nationales.

Pour tenter de maintenir cette mesure phare du projet, les parlementaires ont précisé son champ d’application, en ciblant la catégorie des plateformes de partage de vidéos (PPV). Un changement qui permet théoriquement au droit français de s’inscrire dans le cadre d’un autre texte européen : la directive relative aux services de médias audiovisuels. Celui-ci prévoit en effet que les PPV ont l’obligation de vérifier l’âge des utilisateurs en cas de contenus susceptibles de nuire au développement des mineurs, quel que soit le pays d’origine.

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