TVA sociale, baisse des cotisations… les Français recevront-ils vraiment plus d’argent à la fin du mois ? – .

TVA sociale, baisse des cotisations… les Français recevront-ils vraiment plus d’argent à la fin du mois ? – .
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l’essentiel
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, souhaite augmenter le salaire net des Français. Cette dernière souhaite transférer les cotisations patronales et salariales vers la TVA.

C’est l’histoire d’un vieux serpent de mer qui revient sur le devant de la scène : la « TVA sociale ». Nicolas Sarkozy l’avait voulu, François Hollande l’avait abrogé ; Éric Ciotti l’a déterré, et aujourd’hui Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, est venu le ressusciter.

Dans une interview accordée à Sud-Ouest, le locataire de Bercy affiche la sérieuse ambition de « mieux payer le travail » en France. Comment ? En réduisant l’écart entre salaire brut et salaire net : « Ceux qui travaillent n’y arrivent plus », affirme le ministre de l’Économie. L’écart entre salaire brut et salaire net peut atteindre 40 à 50 %. », poursuit l’intéressé, estimant qu’en France, il subsiste « le sentiment que le travail ne paie pas assez ».

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Concrètement, Bruno Le Maire souhaite d’abord réduire les cotisations patronales et salariales. Car la France est le champion européen des prélèvements obligatoires avec une fiscalité sur le salarié moyen qui s’élève à 54,1%, devant la Belgique (53,5%), selon une étude publiée en juillet dernier par l’institut d’économie Molinari. . Ces cotisations permettent désormais de financer le modèle social français : assurance chômage, système de santé, retraite, politique familiale, etc.

Une augmentation des salaires nets, vraiment ?

Pour Bercy, il s’agit de réduire le poids de la fiscalité qui pèse sur les épaules des travailleurs au détriment… des consommateurs. Le ministre de l’Économie propose en effet de transférer cinq points de contribution à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt général sur la consommation. Dans ce virage, 60 milliards d’euros sont en jeu.

Sur le papier, cela devrait effectivement permettre d’augmenter les salaires nets si les charges salariales baissent. Mais cette augmentation des salaires ne serait pas automatique si seulement les cotisations patronales diminuaient. Cela dépendrait en effet de la bonne volonté des entreprises. Libérés d’une partie de leurs charges salariales, ils pourraient augmenter les salaires… ou profiter de ces changements pour augmenter leurs marges.

#T.V.A social, astuce pour augmenter les salaires ? ud83dudcb0

Bruno Le Maire envisage de déplacer cinq points de cotisations sociales vers la TVA. Un transfert qui augmenterait mécaniquement les salaires nets sans affecter les salaires bruts.

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– BFM Entreprise (@bfmbusiness) https://twitter.com/bfmbusiness/status/1772511501259051072?ref_src=twsrc%5Etfw

Idéalement, si les souhaits de Bruno Le Maire étaient respectés, ce passage à une TVA sociale devrait conduire à une hausse des prix. Sur le papier seulement, car là encore, tout dépend des décisions prises par les acteurs économiques. Les entreprises pourraient en effet profiter de la baisse des cotisations patronales pour baisser les prix de vente et ainsi soutenir la hausse de la TVA pour stabiliser les prix. Dans ce contexte, aucune augmentation de salaire ne serait alors envisagée pour les salariés.

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Les économistes craignent aussi un effet pervers sur les travailleurs les plus modestes : ces derniers consacrent une plus grande partie de leur salaire à la consommation : ces derniers se retrouveraient donc en première ligne dans la hausse des prix. “Je ne prétends pas que c’est la seule solution et qu’elle puisse être améliorée”, commente Bruno Le Maire.

 
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