Menacée de fermeture depuis le 21 novembre, et épinglée par l’État français suite à l’aide publique injectée pour produire des vaccins anti-Covid Moderna (15 millions d’euros), l’usine française du laboratoire suédois RÉCIPHARM va être rachetée par le laboratoire Laprophan. Il ne reste plus que la signature définitive de l’offre de rachat présentée par la famille Bennis au management du groupe suédois, dont le maintien des activités et 222 emplois.
Un an après avoir ouvert son capital à une cohorte d’investisseurs étrangers emmenée par Mediterrania Capital Partners qui a apporté avec lui 75 millions d’euros, le laboratoire marocain Laprophan élargit ses horizons au-delà des frontières du Royaume. Son offre de reprise de l’usine française du laboratoire suédois RÉCIPHARM à Monts, en Indre-et-Loire, a été retenue. Il ne reste plus qu’à lever une clause suspensive avant de signer l’offre « ferme » de reprise du site, incluant le maintien des activités et 222 emplois.
Plus concrètement, ce rachat ne sera définitivement mis en œuvre que si le laboratoire familial Bennis parvient à renégocier volumes et prix avec le principal client sud-africain de Récipharm.
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En novembre 2023, Recipharm annonce sa volonté de trouver un repreneur. Quatre acheteurs potentiels se sont montrés intéressés par l’usine et ses employés. Mais très vite, des négociations exclusives sont engagées avec le Marocain Laprophan. Début mars déjà, Laprophan avait même signé un accord d’exclusivité qui lui permet d’être le seul acheteur dans le rang, jusqu’au 29 mars.
Ces derniers jours, les équipes du Laprophan ont organisé des rencontres avec les représentants du personnel, mais aussi les acteurs économiques et politiques du département.
La direction du Laboratoire marocain a veillé au maintien de l’emploi à Monts et souhaite développer l’activité du site avec la production d’anesthésiques, d’analgésiques et d’antibiotiques.
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Menacée de fermeture en 2025 et épinglée par l’Etat suite aux aides publiques injectées pour produire les vaccins anti-Covid Moderna (15 millions d’euros), l’usine pharmaceutique Recipharm avait mandaté le cabinet Oneida pour trouver un repreneur et éviter le licenciement de ses 222 salariés. .
Laprophan, fondée en 1949 par feu Abderrahim Bennis. Avant d’ouvrir son capital l’année dernière, le laboratoire était la propriété exclusive de la famille Bennis. Aujourd’hui, elle produit plus de 400 spécialités, parmi lesquelles des anesthésiques, des analgésiques et des antibiotiques, en sous-traitance ou en marque propre. Présidé par le Dr Farid Bennis, le laboratoire s’appuie sur une unité de production de 23 000 m² à Casablanca et 860 salariés. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 1,3 milliard DH en 2022.
