L’AMF hausse la voix contre le consortium qui veut racheter la licorne Believe

L’AMF hausse la voix contre le consortium qui veut racheter la licorne Believe
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Elle frappe du poing sur la table. Le consortium souhaitant mettre la main sur la licorne française Believe s’est mobilisé « en violation des principes de loyauté et de transparence » en supprimant une de ses conditions suspensives en vue de son offre publique d’achat, a estimé l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le conseil d’administration ad hoc de Believe avait demandé avis à l’AMF, qui doit approuver toute offre publique d’achat (OPA) sur la place financière de Paris, sur un revirement du consortium souhaitant racheter le spécialiste de la distribution musicale.

Le consortium fondé par Denis Ladegaillerie, patron de Believe, rejoint par les fonds TCV et EQT, a dévoilé le 12 février une offre de rachat au prix de 15 euros par action, valorisant l’entreprise à environ 1,5 milliard d’euros. Il avait alors été précisé que le dépôt de l’offre, attendu au deuxième trimestre 2024, serait soumis aux autorisations réglementaires nécessaires mais aussi « que l’avis motivé du conseil d’administration de Believe conclut que l’offre est dans l’intérêt de la société » après examen d’un rapport d’un expert indépendant. Mais le 29 février, le consortium a annoncé qu’il renonçait à cette condition suspensive. Deux jours plus tôt, Warner Music Group avait contacté le conseil d’administration de Believe pour lui indiquer qu’il pourrait proposer une offre au prix de 17 euros par action.

Un revirement qui pose problème

L’existence d’une offre concurrente n’a été rendue publique que le 1er mars, et Warner Music Group n’a officialisé son intérêt que le 8 mars. Il a toutefois évoqué une approche « confidentiel, exploratoire et non contraignant ». Le redressement du consortium « porte atteinte aux principes directeurs du droit des offres publiques (…) et notamment aux principes de loyauté, de transparence et de libre jeu des offres et de leur surenchère »a statué la présidente de l’AMF, Marie-Anne Barbat-Layani dans sa réponse au conseil d’administration ad hoc, publiée vendredi sur le site Internet de l’Autorité.

En agissant ainsi, le consortium, qui avait connaissance de l’information de l’offre concurrente, qui n’était toujours pas publique, « s’est octroyé un avantage décisif dans le succès de son offre », croit également le président dans cette lettre. La lettre ne précise toutefois pas si l’AMF compte intenter une action en justice contre le consortium. Believe a été cotée en bourse mi-2021 au prix de 19,50 euros par action.

(avec AFP)

 
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