A quelques jours de l’ouverture du salon Global Industrie à Villepinte, la banque publique d’investissement estime que le plan « Deeptech » lancé en 2019 pour « faire sortir les chercheurs de leurs labos pour monter des cartons » a porté ses fruits.
Recyclage de panneaux solaires, ordinateurs quantiques, hydrogène vert : plus de 1.300 start-up issues de la recherche et s’appuyant sur des filières stratégiques de pointe pour la réindustrialisation ont vu le jour en France en cinq ans, a indiqué jeudi Bpifrance. A quelques jours de l’ouverture du salon Global Industrie à Villepinte, la banque publique d’investissement estime que le plan « Deeptech » lancé en 2019 afin de « faire sortir les chercheurs de leurs laboratoires pour construire des boîtes » a porté ses fruits pour « faire de la France un acteur majeur de l’innovation de rupture ». 340 start-up deeptech ont été créées en 2023, contre 168 en 2018 avant le début du plan, l’objectif final étant d’atteindre 500 par an en 2030.
En 2023, les montants levés auprès des investisseurs par ces start-up de chercheurs et d’innovateurs se sont élevés à 4,1 milliards d’euros, soit quatre fois plus qu’en 2018, selon le rapport publié jeudi. Et ce alors que la banque craignait fin 2022 un ralentissement des investissements dans les start-up et PME en 2023 en raison de la crise énergétique et économique qui avait surgi. Ces résultats sont bien supérieurs à ce qui se passe dans d’autres pays européens, hormis le Royaume-Uni où les start-up ont levé 4,7 milliards d’euros en 2023. En Allemagne par exemple, elles n’ont levé que 1,8 milliard d’euros, et 700 000 euros en Suisse, indique Bpifrance. .
Plus de 804 nouvelles créations en 2023
Au total, fin 2023, Bpifrance recensait 2 523 start-up industrielles en France contre 1 900 fin 2022, première année où la banque avait mis en place un observatoire pour les recenser. Sachant que 181 fermetures ont été enregistrées en 2023, cela équivaut à 804 nouvelles créations, souligne Bpifrance dans des secteurs stratégiques comme la santé (24%), l’énergie (11%), l’agro-industrie (11%), l’électronique (11%), biens de consommation (9 %), chimie et matériaux industriels (8 %), valorisation des déchets (8 %), robotique, impression 3D et drones (6 %).
La banque publique d’investissement a également recensé l’an dernier 113 inaugurations de sites industriels, dont 60 émanant de start-up et 58 de PME et ETI innovantes. Au total, ces créations d’usines sont à l’origine de la création de 7.600 emplois, une tendance en forte hausse par rapport à 2022 où 35 nouveaux sites industriels ont été inaugurés.
