Ils ont fermé plus de deux ans en raison de la crise de la santé. Depuis lors, 1000 jours après la réouverture post-confortable, plusieurs centaines de boîtes de nuit ont fermé leurs rideaux pour de bon. Les autres reviennent progressivement à la fréquentation d’avant 2010. À partir de maintenant, c’est en particulier la crise du pouvoir d’achat qui pèse sur l’activité du monde de la vie nocturne.
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Trophée à la main et grand sourire, Sophie Rault ne craint pas son plaisir. Avec son mari, elle vient de remporter l’un des 13 prix, décernés avec une grande fanfare ce lundi 13 janvier 2025 au Carousel Louvre. Les deux sont des cogenteurs de la discothèque «Top 80» située à Quessoy à Côtes-D’Armor. Ils ont obtenu un premier prix de la catégorie «Animation territoriale» décernée chaque année par le syndicat des métiers et des industries hôtelières.
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«C’est une véritable reconnaissance. Nous sommes heureux. Nous avons créé cet établissement à partir de zéro il y a 12 ans. Nous avons commencé à rien“, rejoices Sophie Rault.
La discothèque trouve sa place dans une zone artisanale et dans un environnement rural. Une boîte de nuit qui choisit de ne pas accueillir les plus jeunes. “Interdit aux moins de 25 ans et aux baskets » Spécifie le manager qui ajoute «Il n’y avait pas de boîtes de nuit pour les personnes âgées avec de la musique des années 80.“
L’établissement deviendra progressivement connu. Six à huit mois de bouche à oreille pour accueillir enfin près d’un millier de clients le week-end. Pour le patron du top 80, l’aventure reste marquée par les années covide. “Covid Ralenti notre activité et nous n’avons pas retrouvé la présence avant la pandémie«.
En attendant, les clients ont changé leurs habitudes. “Ils fréquentent beaucoup plus les bars ou restent avec des amis maintenant“Insiste le directeur du top 80. Un monde de la vie nocturne qui doit constamment s’adapter à de nouvelles contraintes en termes de sécurité, mais aussi un support client par rapport à la consommation d’alcool…”Les gens sont là pour s’amuser, nous sommes là pour qu’ils s’amusent, mais nous ne nous amusions pas, car il y a beaucoup de réglementations«.
Ils ont fermé les boîtes de nuit mais pas les clubs échangistes. Pendant Covid, la situation était très mal gérée
Carl Hautboisowner “Le Gossip Club” in Vitré (Ille-et-Vilaine)
À 130 kilomètres de là, dans le vitré dans Ille -t-Vilaine, Carl Hautbois gère les ragots. Au total, deux chambres, l’une pour la musique urbaine destinée aux jeunes, et l’autre pour les sons des années 70 à 2000, recherchées par 30/55 ans. “Nous avons subi une très mauvaise gestion de la situation »Estime Carl Hautbois, à la tête de l’entreprise qui compte 13 employés.
-Le chef d’entreprise a une rancune contre les autorités publiques de l’époque. “Le ministre de la Santé n’a jamais voulu recevoir des représentants de la profession. Ils ont fermé les boîtes de nuit, mais pas les clubs échangistes“Un chef d’entreprise qui avoue”Nous avons perdu des plumes et pas seulement financièrement. D’un point de vue psychologique aussi. Surtout, il y avait beaucoup d’absurdité dans les décisions qui ont été prises.“
Même si après Covid et au moment de la réouverture, les clients sont revenus massivement, le secteur doit désormais faire face à d’autres crises et en particulier celui de la baisse du pouvoir d’achat des clients.
Et Carl Hautbois dit clairement ce que les autres ont tendance à garder le silence. “Comme les politiciens nous ont traités comme des entreprises non essentielles, nous ressentons bien les choses avant les autres secteurs. Nous sommes au moins six mois en termes de connaissance de l’état psychologique des Français. Dans la bouche des gens, depuis la fin de 2023, ils ont répété les mêmes choses. Les gens sont dans le noir. La situation de crise que nous vivons fait peur à tout le monde. » En conséquence, dans cette boîte de nuit en vitré, même si la clientèle est là, le panier moyen a chuté d’environ 20%.
Une situation fragile vécue par tout le secteur de la vie nocturne en France. Selon Laurent Lutse, président de la succursale de la succursale du CBEN (cafés, bars, nocturnes) au sein de l’UMIH national (Union des métiers et des industries hôtelières), les chiffres sont mauvais: «Nous étions plus de 1 200 entreprises avant Covid et maintenant nous sommes environ 1 000«Un effondrement qui peut s’expliquer par des problèmes de flux de trésorerie.»Les entreprises ont d’énormes difficultés à rembourser leurs prêts PGE (prêt-garantie). Certains ont emprunté plusieurs centaines de milliers d’euros qui doivent être remboursés. Il y a également une augmentation des matières premières, des taxes et des charges sociales.. “
Même histoire pour RÉGIS TOTAIN qui gère le célèbre «Myssil» à Pontivy à Morbihan. Le directeur du club est également président de l’Umih du Morbihan. Pour lui, «Nous avions coiffés et maintenant, nous continuons à ressentir des crises différentes et successives. Une mauvaise nouvelle poursuit la suivante. Trois établissements ont clôturé à Morbihan. »
Notre secteur ne vit pas sous couvert.
Régis Toutainpatron club “Le Myssil” in Pontivy (Morbihan)
Sans parler d’un phénomène qui inquiète la profession. “Nous vivons avec une insécurité croissante dans la société. » dit le directeur de Myssil. «Notre secteur ne vit pas sous couvert. L’une des plus grandes difficultés pour nous maintenant est de gérer les refus à la porte. » Il spécifie «Le Code de la santé publique nous interdit de faire venir des personnes alcoolisées ou qui ont un comportement anormal. Nos employés et nous-mêmes sont tous en première ligne. J’ai été choqué d’apprendre ce qui s’est passé à Marseille il y a quelques jours devant une boîte de nuit. »
Pendant la nuit du samedi au dimanche, un videur dans une boîte de nuit du 11e arrondissement dans le quartier de la Saint-Valentin de Marseille a été abattu. L’employé de 38 ans, mortellement blessé à la tête, avait repoussé l’agresseur présumé auparavant.
Pour RÉGIS TOTAIN, de nouveaux arrangements doivent être pris pour mieux soutenir le secteur de la boîte de nuit. «Nous devons réduire les normes et les réglementations». Mais pour lui, il y a une nouvelle difficulté. “De nombreuses boîtes de nuit sont passées à la pointe, mais la situation reste très fragile. Et nous devons également supporter l’instabilité du gouvernement, ce qui nous empêche de progresser sur de nombreuses questions.. “
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Pour Laurent Lutse, pour l’UMIH national, le secteur parvient toujours à se moderniser. “La nuit commence la journée. Les gens font la fête après le travail. Il y a aussi maintenant 8 500 bars de nuit et bars de danse. Sans parler de la prolifération des tavernes. Il n’est pas rare non plus que les boîtes de nuit offrent à la restauration d’élargir leur offre et leur clientèle. »
La diversification est précisément le défi que les propriétaires de la meilleure entreprise de Quessoy ont relevé. Avec leur fille, Carla, Sophie et Philippe Rault ont ouvert un bar de 150 m².
Un moyen d’attirer le public et d’essayer de les garder jusqu’à la fin de la nuit.
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