Jardinier expérimenté dans son château de Clermont (Loire-Atlantique), Louis de Funès avait ses propres idées sur les cultures et refusait catégoriquement d’utiliser des engrais chimiques.
« Je cultive mon jardin. Et dans ma vie professionnelle comme dans mon jardin, j’ai bien l’intention d’exclure les navets !disait Louis de Funès, célèbre acteur de La grande vadrouillede Cornes ou Officier de police à Saint-Tropez. Il faut dire qu’il plantait très rarement, sur grand écran ou dans une serre. Louis de Funès a toujours été un amoureux de la nature. Dès sa petite enfance, il était passionné par le jardin de son père et rêvait de devenir arboriculteur.
L’acquisition en 1967 du Château de Clermont, en Loire-Atlantique, lui permet d’exprimer cette passion. Il entretient un parc de 25 hectares en culture biologique avec un jardinier. «Il n’y a pas engrais chimique pas d’herbicides, non insecticide »confie-t-il lors d’un entretien accordé à l’ORTF en 1972. Dans ce parc, il s’occupe d’une roseraie qui contient plus de 600 variétés. A bord d’un petit tracteur, il passe des ruches à la serre, en passant par les salades. Il fait notamment venir du Maroc des coccinelles, ayant bien compris le rôle auxiliaire de ces petites créatures.
Conseils pour éliminer les parasites du potager
Sa vision du jardinage a beaucoup évolué au fil des années. Au début, comme tous ses contemporains, il recourut aux produits chimiques. « Avant, je faisais des erreurs partout. Il y avait pucerons Je n’arrêtais pas de mettre des pellets, des horreurs”. Il décide alors d’arrêter tout simplement. « Le jour où j’ai arrêté, il y avait déjà beaucoup moins de pucerons et ça s’est calmé. Je ne m’occupais plus de rien, les plantes n’étaient plus malade ils étaient déjà meilleurs. Vous savez, c’est comme nous : si vous avez des pucerons et que je vous mets des produits sur le visage, vous n’allez pas bien. Les plantes sont les mêmes.
Cependant, si un jardinier souhaite réellement intervenir pour protéger ses plantes des insectes et des maladies, il peut le faire naturellement. Le grand acteur donne quelques bons conseils : «J’ai mis corne en poudre sang en poudre, plumes en poudre, poudre d’os. Et tout cela remplace les engrais chimiques. Il prépare lui-même son fumier qu’il mélange avec des algues et de la paille pour protéger le potager. Vous n’êtes toujours pas convaincu ? “Pour n’importe quelle surface, c’est beaucoup moins cher que les produits chimiques”rétorque Louis de Funès.
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The perfect gardener according to Louis de Funès
Celui qui se proclame «humble amateur» – et qui a pourtant beaucoup étudié, notamment à l’école supérieure d’apiculture de Paris – pense que le meilleur jardinier doit posséder certaines qualités comme le calme, la patience et la sérénité. Il doit aussi faire davantage confiance à la nature qu’à l’Homme et à ses interventions douteuses. Exemple avec des variétés de tomates : « Je n’aime pas les hybrides, je m’en méfie. Les tomates à l’ancienne, comme Marmande, sont très bonnes”.
Le jardinage a apporté à Louis de Funès plus que ce à quoi il s’attendait. Il affirme même que cette activité lui a sauvé la vie. «J’avais des problèmes cardiaques. Le jardin m’oblige à faire de l’exercice et à marcher. Je ne marche pas comme ça tranquillement mais : je marche !» disait-il à un journaliste de TF1 en 1979, en exagérant une démarche militaire. Le jardinier parfait doit prendre le temps de regarder avec espoir « Une salade qui pousse est une merveille, une aventure. Mais ensuite on le mange, et c’est autre chose..
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