Un vieux violon volé en 2020 à Lyon est réapparu 4 ans plus tard dans la même ville. Au grand étonnement de son propriétaire, un violoniste professionnel qui ne pensait pas retrouver un jour son précieux instrument.
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Quatre ans sans nouvelles… Depuis le 2 juin 2020, Camille Labroue, violoniste à l’Orchestre de Bourgogne, avait perdu toute trace de son violon du XVIIIe siècle, volé à Lyon dans le coffre de sa voiture après une répétition. Un violon Guersan de 1749 et deux archets, d’une valeur totale de 50 000 euros.
Bouleversée, Camille, sans vraiment y croire, lance un appel sur Facebook pour tenter à nouveau de retrouver l’instrument. Effort vain, des mois puis des années s’écoulent sans la moindre trace du précieux violon. La compagnie d’assurance de Camille Labroue l’indemnise pour qu’il puisse acheter un instrument et des archets. Un nouveau violon, tout à fait à la hauteur de ses exigences de musicien professionnel mais sans la valeur sentimentale de son Guersan, dont il imaginait ne plus jamais entendre parler. Il avait tort !
À l’automne 2024, plus de quatre ans après le vol du violon, un L’homme se présente dans le magasin de musique Poussineau, dans une petite rue de la Croix Rousse à Lyon. Il explique au propriétaire, Jérémie Payan, lui-même musicien, qu’il a acheté un violon dans une brocante en Albanie pour 200 euros et qu’il aimerait connaître sa valeur.
Dans l’affaire, Jérémie découvre une pièce rare de 1749, un violon signé du célèbre luthier Ludovicus Guersan. Abasourdi, il assure d’abord qu’il ne s’agit pas d’une copie puis fait des recherches pour savoir d’où vient l’instrument.
Et il tombe sur l’appel à l’aide publié quatre ans plus tôt par Camille sur Facebook. Il ne reste plus qu’à contacter le violoniste et à lui restituer son instrument, après s’être assuré qu’il s’agit bien du bon violoniste. “J’en étais presque sûr mais Camille l’a définitivement prouvé en se rappelant qu’il rangeait le coupe-ongles dans une poche de l’étui. Nous avons vérifié et les coupe-ongles étaient toujours là. ” laughs Jérémie Payan.
Les retrouvailles du violoniste et de son violon ont eu lieu dans le magasin de Jérémie, à la Croix-Rousse. La bête est en parfait état, hormis quelques cordes un peu rouillées avec le temps. “En repartant avec mon violon, j’ai laissé couler une petite larme…» se souvient Camille. Mais pour autant, il n’est plus propriétaire puisque la compagnie d’assurance l’a indemnisé. Alors que va devenir le Guersan ?
“Idéalement, j’aimerais qu’on me le laisse, qu’on puisse y rejouer car il a pour moi une grande valeur sentimentale, il fait partie de mon histoire. explique Camille. « Le sponsoring musical pourrait être la solution, c’est-à-dire qu’il resterait la propriété de l’assureur mais l’assureur m’autoriserait à le jouer…“
Quant à Jérémie Payan, on lui apporte désormais toutes sortes d’instruments de musique anciens, en espérant qu’il reconnaîtra à nouveau une pépite en forme de banjo poussiéreux ou de guitare usée. “Depuis, ici, c’est devenu Lourdes. J’ai eu une dame qui m’a apporté un violon de 1780 mais signé d’un luthier réputé pour être très mauvais, puis un faux Stradivarius…»
Camille garde désormais son violon inconstant en lieu sûr. En attendant de pouvoir y rejouer pour une finale de haut vol.
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