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Une belle année pour les yeux et les oreilles au Saguenay

Commençons par la musique. Parce qu’il y a beaucoup de choses à dire et à retenir. C’est même trop pour s’étendre davantage dans ce préambule.

Le groupe Galaxie a fait son grand retour en 2024. (Jay Kearney/Archives)

Retours

Les retours ont été spectaculaires et variés sur la scène musicale. Il n’y a qu’à penser à Philippe Brach, de retour en force après quatre ans d’absence, pour nous présenter l’album Les gens que nous aimons. Aux Dales Hawerchuk, qui viennent de sauter sur la glace pour un tonnerre Attaque à cinqaprès huit ans sur le banc. Ou encore au groupe Galaxie, qui quelques mois plus tôt avait lui aussi mis fin à une sécheresse de plusieurs années, avec la fin du du rock’n’roll.

Philippe Brach a profité de son retour pour venir partager un peu de sa folie au festival de La Noce. (Tom Core/Archives Le Quotidien)

À proprement parler, on pourrait inclure dans ce groupe restreint les membres de Karkwa, pour qui 2024 aura été une autre réunion, notamment avec le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Ascensions

Il y a eu plusieurs hausses fulgurantes cette année. Le quintet Alma Marie Céleste, par exemple, a fait résonner son rock progressif à travers tout le Québec, et la formation (semi-régionale) DVTR a voyagé en Europe et en Asie avec son punk inflammable – étant même sacrée deux fois plus tôt dont une au dernier GAMIQ. Tandis que d’autres, comme Douance et Patrice Côté, ont lancé un premier opus prometteur.

Il y a ensuite Sandra Contour, Cure-Pipe et Melissa Fortin qui ont continué à se faire un nom.

Marie Céleste fait certainement partie des noms de groupe à retenir pour les années à venir. (Samuel Snow et Léo Moffet/Facebook)

De grands noms

En parlant de noms, il y en a eu de gros récemment dans le Royaume. Comme Bryan Adams, qui a emmené Chicoutimi en voyage, dans le cadre de Rythmes du Monde, ainsi que TALK, Shaggy et Elvis Crespo, venus également visiter la Zone portuaire, dans le cadre de la même programmation.

Les gens du Saguenay se souviendront longtemps du passage de Bryan Adams, à l’été 2024. (Sophie Lavoie/Archives Le Quotidien)

L’été a même vu passer Rise Against, dans le cadre des Bières du monde, après un printemps marqué par la visite de Styx à Alma, devant 3 800 passionnés – malgré la grogne suscitée par le déménagement du spectacle du Centre Multisport au Centre Multisport. scène extérieure de la place Festivalma.

C’est devant une foule enthousiaste que le groupe Rise Against s’est produit, dans le cadre des Bières du monde. (Tom Core/Archives Le Quotidien)

Naissances et anniversaires

Les événements ont fait le tour du monde en 2024. Comme le SaGuit Festival, un événement entièrement dédié à la guitare, qui a connu sa toute première édition en novembre. Ou encore le Gawafest, un festival Jeanne imaginé par le groupe Quebec Redneck Bluegrass Project.

Et si certains, comme Les Grandes Veillées, ont dû faire un pas de côté en prenant une pause, d’autres ont eu la chance de célébrer leur longévité. 35 ans pour Jonquière en musique, 50 ans pour l’Île du Repos, 60 ans pour l’École de musique de Chicoutimi, 75 ans pour les Jeunesses Musicales, 40 ans pour le Festival de la chanson de Tadoussac, cinq ans pour Les Denises du Lac, et deux ans chacun, pour Le culte de Port-Alfred à La Baie et de La Quête à Alma. Deux événements dédiés à la conservation du patrimoine et à la promotion des musiques locales émergentes. Nous leur souhaitons longue vie !

C’était la deuxième édition du festival Le culte de Port-Alfred à La Baie cet été. (Tom Core/Archives Le Quotidien)

Prix

Comme c’était émouvant de voir Sara Dufour monter sur scène à l’ADISQ, pour recevoir un tout premier Félix de sa carrière ! Et comme il a été impressionnant de voir le très multidisciplinaire Soleil Launière récolter deux nominations pour ce gala, sachant que l’artiste de Mashteuiatsh venait de remporter les Francouvertes, en plus de deux prix littéraires au Salon du livre de la région.

Sara Dufour était visiblement émue en recevant le Félix de l’album folk de l’année. (Jean-François Leblanc/Archives)

Il y a aussi des prix que nous gagnons lors des galas. Comme ce tout nouveau piano Steinway de neuf pieds, d’une valeur de plus de 300 000 $, reçu par le Conservatoire du Saguenay. Ou ce titre de directeur musical et de chef d’orchestre que finira par recevoir le successeur de Jean-Michel Malouf, lors d’un grand processus de sélection engagé cette année.

Le Conservatoire du Saguenay a baptisé en grand son nouveau piano il y a quelques semaines, avec un concert mettant notamment en vedette Charles Richard-Hamelin. (Sophie Lavoie/Archives Le Quotidien)

visuels

Les amateurs d’arts visuels sont toujours bien servis au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où chaque année, artistes et galeries continuent de risquer, d’oser, d’évoluer… et même d’exporter. 2024 n’a pas dérogé à cette règle en nous apportant son lot d’expositions inédites et de bonnes nouvelles.

Départ d’un grand

Mais 2024 n’a pas seulement donné. Elle a également emmené, en septembre dernier, l’artiste Jérémie Giles, 97 ans. Un peintre et sculpteur qui a eu le temps de laisser une trace indélébile dans la région – avec notamment plus de 80 expositions – après s’y être établi il y a plusieurs années.

Jérémie Giles était encore très actif sur la scène culturelle régionale, lui qui exposait encore son travail l’année dernière. (Michel Tremblay/Archives Le Quotidien)

Influence internationale

Terre d’accueil pour de nombreux artistes, la région s’exporte souvent à l’international.

La galerie L’art de vivre a par exemple quitté son Carré Davis à Arvida en septembre pour un voyage de quelques jours à New York. L’idée était de permettre à sept artistes locaux, dont la propriétaire Frédérique Girard, d’exposer leurs œuvres à l’Affordable Art Fair, un événement organisé dans la Big Apple.

Une délégation de la galerie L’art de vivre d’Arvida a pu exposer son travail à l’Affordable Art Fair de New York. (Sophie Lavoie/Archives Le Quotidien)

Le peintre Louis Julien n’a eu à s’envoler nulle part, mais son œuvre a tout de même fait l’objet d’une reconnaissance importante au-delà des frontières du Saguenay. Le peintre ayant appris en février que son nom figurerait dans l’Art Collector’s Guide, et que ses œuvres feraient ainsi désormais l’objet d’un référencement international.

Parlant d’international, le Chicoutimien Charles-Frédérick Ouellet est devenu le premier lauréat québécois en 25 ans au World Press Photo en avril, lui qui a su capter en images les ravages causés par les feux de forêt au Québec au cours de l’été précédent.

C’est pour cette photo que Charles-Frédérick Ouellet a été récompensé. (Charles-Frédérick Ouellet)

Contre toute attente

Le milieu artistique, au sens large, reste cependant un lieu semé d’embûches et de défis à surmonter. L’appel au soutien financier du Centre d’artistes Le Lobé, en tout début d’année, se voulait un rappel important.

Après avoir fait un pied de nez au cancer, avec son exposition, Annie Bélisle a utilisé son art pour rendre hommage à sa fille, décédée des suites de la maladie à l’été 2023. (Mariane L. St-Gelais/Archives Le Quotidien)

Tandis que le véritable camouflet d’Annie Bélisle face au cancer, avec une exposition touchante, avait de quoi inspirer en janvier, à L’art de vivre. Tout comme cet hommage à sa fille Dominique Gobeil, dont la mémoire a été assurée par la création d’une bourse à son nom, au Cégep de Jonquière.

Jalons importants

Certaines étapes importantes ont été franchies et célébrées cette année.

Pour son 15e anniversaire, le Festival Zoom Photo a choisi le thème de l’indépendance en accueillant au Saguenay des photographes tels que Mahé Elipe, Olivier Laban-Mattei et Frédéric Noy. (Sophie Lavoie/Archives Le Quotidien)

Dont les 15 ans du Zoom Photo Festival, qui ont été soulignés par une édition structurée autour Indépendances; la 20e vague d’acquisitions de la collection d’art de l’UQAC, qui expose fièrement depuis deux décennies les créations d’artistes développées entre ses murs; ainsi que la carrière bien remplie du peintre Daniel T. Tremblay, qui a fait l’objet d’une belle rétrospective à La Pulperie.

Paolo Almario et ses collègues ont ouvert cette année les portes du centre UBCHIHICA au public. (Tom Core/Archives Le Quotidien)

On pourrait même se permettre d’inclure dans cette rubrique le centre d’arts numériques UBCHIHICA, qui par un développement à grande vitesse, depuis 2021 sur la rue Racine, a ouvert ses portes au grand public en avril.

Expositions carrées

Il y a eu trop d’expositions en 2024 pour en faire ici un aperçu complet. Mais permettez-moi quand même d’énumérer quelques-unes des propositions qui m’ont frappé.

Mathieu Valade a magnifiquement occupé l’Espace Virtuel du Bang Center. (Sophie Lavoie/Archives Le Quotidien)

Entre autres points forts, notons la fenêtre lumineuse sur l’univers de Mathieu Valade, dans un Espace Virtuel plus coloré que jamais. Le saut dans le sombre passé minier de Thetford Mines, gracieuseté de Stéphanie Morissette, également dans la salle Bang Centre. La démonstration du savoir-faire de Sylvie Poitras, au-delà des masques de hockey qui l’ont rendue célèbre, à la Galerie 5. La quête épique et rétro de Mathieu Cardin, sous un pseudonyme mystérieux et faux, au Lobé. Le touchant album de famille de Sylvie Lajoie, tissé au fil du fil, au CNE. Ainsi que l’hommage à Télétubbies et Motel Princesse de Marie-Pierre Gagnon, à L’Oeuvre de l’Autre.

Mathieu Cardin a présenté une exposition originale au Lobé. (Gimmy Desbiens/Archives Le Quotidien)

 
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