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Karine Glorieux s’est inspirée de sa propre expérience de fille au pair dans une riche famille londonienne pour écrire son nouveau roman

Karine Glorieux, écrivaine de talent, s’est inspirée de sa propre expérience de vie au pair à l’étranger pour écrire son nouveau roman, L’année où je suis sorti de mon aquarium. A la fois roman d’initiation et roman de voyage, ce texte dépeint la réalité de la vie dans une famille qu’on ne connaît pas, les problèmes de santé mentale et leurs effets sur les proches, la quête de repères et la transition délicate à l’âge adulte.

L’année où je suis sortie de mon aquarium est publié aux Éditions QuébecAmérique.

© Editions Québec Amérique

Sur fond de nostalgie, de cassettes écoutées au Walkman et de mode grunge, Karine Glorieux pose un regard bienveillant mais lucide sur les relations familiales complexes, aborde la santé mentale avec respect et délicatesse, et la quête de soi… loin de sa terre natale.

Nous sommes en 1994 et Raphaëlle, 17 ans, est coincée entre les difficultés vécues dans sa famille, ses études qui lui donnent du fil à retordre et l’absence d’objectif fixé pour son avenir. Elle décide de partir à Londres pour apprendre l’anglais et changer d’air.

Elle est embauchée par une famille aisée comme fille au pair. Il ne faut pas longtemps pour se rendre compte que sa famille d’accueil est tout aussi dysfonctionnelle que celle qu’elle a quittée. Elle tisse des liens avec les gens qui l’entourent et prend soin des enfants qui font également face à des défis quotidiens.

Santé mentale

Karine Glorieux, que l’on reconnaît pour son écriture rafraîchissante et fluide, ses belles métaphores et ses coups de coeur et ses coups de gueule, s’est éclatée dans ce roman.

«J’ai écrit ce livre après À côté de la pisteoù je me suis concentré sur la santé mentale, burn-outla dépression, comment elle est perçue de l’intérieur », explique-t-elle dans une interview.

« Cette fois, j’ai pensé qu’il serait intéressant de parler des conséquences que les troubles de santé mentale peuvent avoir sur les membres de la famille. Dommages collatéraux.

« On en parle peu et ça existe vraiment. J’avais envie de l’aborder avec ce personnage qui était dans une famille où il y avait des problèmes de santé mentale, et qui ne savait pas trop comment réagir face à ça. Raphaëlle, au début du livre, s’en va car c’est trop pour elle. À un moment donné, elle a besoin d’air pour pouvoir prendre un peu de recul sur la maladie de son frère.

Construisez-vous

Karine Glorieux met donc en avant : comment réussir à se construire quand il y a quelqu’un dans sa famille qui prend beaucoup d’attention – en l’occurrence, la santé mentale.

« Comment parvenez-vous à trouver votre place, à développer votre personnalité ? Je voulais que ce personnage soit à ce moment de sa vie où il veut voler de ses propres ailes. Évidemment, le voyage est le meilleur moyen de représenter cela. Elle s’en va loin.

« C’est une époque où tous les possibles s’ouvrent… mais où ce n’est pas forcément facile : il y a des responsabilités qui vont avec », ajoute-t-elle. « Parfois, on n’est pas toujours prêt quand on a 17-18 ans. Nous sommes encore un peu fragiles et nous cherchons toujours ce que nous voulons être dans la vie.

Karine Glorieux s’est inspirée de sa propre expérience en tant que fille au pair à Londres. « L’ensemble du décor est exactement la maison dans laquelle j’étais : une grande maison, dans un quartier riche de Londres. C’était un cadre magnifique pour un roman.

L’année où je suis sorti de mon aquarium

Karine Glorieux

Éditions Québec Amérique

248 pages

  • Karine Glorieux a étudié la littérature et a voyagé partout avant de s’établir à Montréal.
  • Elle a publié plusieurs romans pour adultes (À côté de la piste, Tuer la poule) et pour les jeunes (C’était 26 foisla série Mutantsla série Mademoiselle Tic Tac).
  • She teaches literature at the Collège de Maisonneuve.

« Désorienté par le décalage horaire et le manque de sommeil, je me suis mis à la recherche de l’auberge de jeunesse où je passerais les premiers jours. J’avais encerclé l’adresse dans mon guide du Routard, sur mon plan du centre-ville, je l’avais apprise par cœur. Cependant, je me suis perdu au moins une dizaine de fois avant de trouver le bon endroit. J’ai regardé le bâtiment gris, on aurait dit qu’il rivalisait avec le ciel, et j’y suis entré en chuchotant, si bien que ma bouche s’est habituée à former des mots étranges :

Auberge de jeunesse auberge de jeunesse auberge de jeunesse

– Karine Glorieux, L’année où je suis sorti de mon aquariumÉditions Québec America

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