En musique, du fait du choc des ambitions, il est rare de voir un groupe évoluer dans le - tout en préservant les mêmes intérêts. Ousmane Ndong alias Thioukel et Salla Dièye alias Si Salisto, qui chantent ensemble depuis 26 ans, ont réussi à bâtir un empire musical autour de la fidélité. Le duo qui, depuis 1998, ne cesse de composer des chansons d’amour, s’est finalement marié le 10 octobre 2020. Thioukel et Si Salisto, un couple « heureux » qui a grandi dans la musique.
Dans la vie, le changement est inévitable. Parfois, certaines personnes ont peur d’y faire face. En revanche, les chanteurs Si Salisto et Thioukel ont résisté à toutes sortes de mutations et tentations, continuant de baigner dans la joie : celle de chanter pour plaire à leur public. Ces deux artistes originaires de la région de Kolda, au cœur du Fouladou, travaillent en duo depuis 1998.
Aujourd’hui, ils continuent leur petit bonhomme de chemin et leur progression vers les sommets. Ces fils de Casamance ont un mélange de voix uniques. Celui de Salla Dièye alias Si Salisto, couplé au timbre vocal et vibrant d’Ousmane Ndong, donne des sons magiques qui ne laissent personne indifférent. Les deux se produisent souvent en Casamance. A Dakar, le groupe Si Salisto & Thioukel donne des concerts live presque tous les soirs dans des lieux chics, notamment des restaurants. Il y a quelques mois, Si Salisto et Thioukel, avec leur talent, ont réussi à éblouir la scène d’un hôtel situé dans la commune de Ziguinchor. Personne à mobilité réduite, Si Salisto est une artiste complète. Il y a de la présence et de la précision dans sa voix. Une fois sur scène, elle se donne à fond pour transporter son public dans son univers. Récemment, le groupe Si Salisto & Thioukel a sorti un énième single intitulé « Touki », un voyage en français. Dans cette chanson qui raconte une véritable histoire d’amour, on entend d’abord la voix sublime de Salla Dièye, auteur et chanteuse. La femme, envahie par la nostalgie, demande à son mari qui voyage depuis des années quand il reviendra. En filigrane, vers la fin du tube « Touki », Thioukel reprend le dessus en ressentant la même nostalgie. En grand gentleman, il fait savoir à celui qui fait battre son cœur qu’il reviendra bientôt. Un retour sur sa vie qui donnera forcément une autre dimension à leur histoire d’amour.
Comme « Touki », le duo qui chante l’amour, l’amitié, la santé (paludisme), l’agriculture en sensibilisant les jeunes pour un retour à la terre, etc., a déjà sorti plusieurs belles chansons sur le marché. Fier de son parcours, Thioukel estime que son groupe ne lâchera jamais. Au contraire, a-t-il dit, le travail continue à s’améliorer et à hisser son drapeau plus haut. Un métier qui ouvre les portes de l’amour « Nous existons depuis 1998. Mais avant cela, chacun essayait de tracer sa propre voie. Lors de notre rencontre, nous avons commencé par le Rap avant de nous lancer dans l’Afro-beat en passant par le Reggae et le Mballax. Nous continuerons à nous produire parce que nous avons un public qui nous soutient et nous fait confiance », confie-t-il à « Sole », d’une voix conquérante.
A force de traîner et de composer des chansons d’amour, les sentiments finissent par prendre le dessus. Dans ce cas précis, on peut dire que la musique mène à tout. Car les deux fondateurs du groupe orchestre Si Salisto & Thioukel ont décidé de fonder un foyer. Et le 10 octobre 2020, peu avant que le monde ne sombre dans la période sombre du Covid-19, Ousmane Ndong et Salla Dièye, qui ont commencé à chanter ensemble en 1998, décident de se marier. Une autre histoire commence. Un autre chapitre de leur vie s’ouvre. Le 21 septembre 2021 coïncide avec la naissance de leur garçon. Ce petit a maintenant trois ans. Malgré cet engagement familial, le couple-duo tient toujours bon. Le - passe. Mais la passion et les ambitions restent intactes. Salla Dièye donne son premier concert à l’âge de 17 ans. A ses débuts, elle s’intéresse au Rap et à la Soul. Quant à Ousmane Ndong, qui prend le surnom de Thioukel en 1995, il fonde son premier groupe de hip hop, Black Vision Hopeful (Bvp) à l’âge de 16 ans. En tant que chanteur et compositeur, le jeune artiste finit par annoncer la dissolution de Bvp.
En 1998, il décide, avec Si Salisto, de créer leur propre label. Au fil du -, leur talent sera reconnu à l’échelle nationale. Plusieurs fois finalistes de concours nationaux, notamment en 2005, à Dakar, lors du concours International Rotary Musical Challenge réunissant plus d’une centaine de groupes d’artistes africains, Si Salisto et Thioukel ont une philosophie claire : performer encore plus et investir davantage pour construire un héritage complet, gage d’un avenir radieux au profit de leur progéniture.
Gaustin DIATTA
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