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La renaissance d’une maison de l’Empire Ottoman

Le grand séjour s’ouvre sur une terrasse ouverte sur la mer. La palette de couleurs des œuvres s’inspire des nuances ensoleillées et sèches, rehaussant les nuances vibrantes de rose, d’orange et d’or des couchers de soleil. Avec ses grandes fenêtres en arc brisé, ses sols en marbre, ses vitraux et ses colonnes en marbre, la maison a une forte histoire. Un grand canapé d’angle modulable conçu sur mesure occupe le grand espace de 90m2.

Michael Shvadron

Taille XXL

Car entre grands arcs en ogive et puissantes colonnes de marbre, l’ambiance n’est pas très chaleureuse et ses espaces sont volumineux, sévères et peu accueillants. L’architecte s’attache donc à décorer et meubler les espaces de manière à signifier la fonction et l’identité de chacun : le salon de musique contemporaine et graphique joue avec le contraste des noirs et des blancs, le lobby est lumineux avec une Méditerranée soulignée par le tons naturels de beige et de bois, l’alcôve, quant à elle, s’inspire d’un Caire fantasmé et évoque les galeries de portraits en vogue dans l’Europe du XVIIe siècle.e siècle. Pour l’immense salon il a conçu un grand canapé de 4 mètres sur 4 qui occupe l’espace, comme une promenade entre la cheminée, les tables, les lampes, les bancs. “alla Charlotte Perriand”. « Tout a été conçu, avec quelques objets trouvés. Et puis il y a des mixités dans cette maison aussi, car le couple propriétaire est également mixte : israélien pour lui, canadien-français pour elle, donc un mélange oriental et européen avec des touches américaines. »

Depuis le séjour, la perspective vers le séjour-alcôve, au-delà des arches, crée une profondeur visuelle. Derrière le canapé, une banquette dans le goût de Charlotte Perriand. L’éclectisme des styles s’exprime à travers des lampes contemporaines qui dialoguent avec les œuvres d’artistes émergents. Les références orientales, à travers les matières et les formes, enrichissent l’ensemble.

Michael Shvadron

Art et lumière

Derrière le canapé, deux grandes lampes basses apportent leur éclairage intimiste et directif, remplaçant un grand lustre “c’était un peu trop Adams Family”, comme le confie Jordan Weisberg, qui confirme avoir eu une totale liberté pour jouer avec les œuvres et les faire dialoguer avec le mobilier, alliant architecture, décoration, scénographie, création de mobilier et éclairage. Le granit bleu d’une table basse s’accorde au rose d’un tableau de Wallen Mapondera, un tableau de Sadikou Oukpedjo se reflète dans un buffet USM et, dans la salle à manger, une œuvre de Matthew Lutz-Kinoy invite les convives à s’asseoir autour de la table. Jordan Weisberg en profite pour développer une série de luminaires, comme Mutilation, des appliques de cuisine en porcelaine qui évoquent à la fois les ondulations d’une goutte d’eau mais aussi les rosaces typiques des plafonds des appartements haussmanniens – un pont entre Paris, d’où Jordan Weisberg est originaire, et Tel Aviv, où il vit et travaille aujourd’hui.

 
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