Qu’est-ce qui vous a poussé tous les deux à participer à « L’Amour est dans le pré » ? Connaissiez-vous déjà le spectacle ?
Christophe. Oui, j’ai trouvé cela assez fascinant. Il y a beaucoup d’humanité, de gentillesse, de spontanéité, etc. Je pense que cela met en valeur le monde rural et les agriculteurs. Mais ce n’est pas moi qui ai écrit pour la série. Il arrivait régulièrement dans la famille d’en plaisanter. Un beau jour, ma belle-fille m’a apporté une lettre qu’elle avait écrite pour moi. Je l’ai validé, nous l’avons envoyé en disant : « On verra ». » Une semaine plus tard, j’ai eu un rendez-vous à Paris avec la production et à partir de là, les choses ont bougé très vite.
Yann. Pour ma part, c’est vraiment arrivé par hasard. Je regardais l’émission de - en -, mais pas régulièrement. Puis, ce lundi de janvier, il n’y avait pas grand-chose à la télé, et je l’ai simplement sauté en me disant : « Hé, je vais le laisser en arrière-plan pendant que je fais la vaisselle. [rires]. Puis je suis tombée sur le portrait de Christophe, qui m’a touché, qui m’a plu… C’était exactement ce que je cherchais : une relation sérieuse avec une personne avec qui je peux avancer et construire des projets. Ce qui, d’après mon expérience, est très difficile à trouver dans la communauté gay. Mais j’ai attendu cinq jours avant de lui écrire, car au départ je ne voulais absolument pas passer à la télé.
Vos premières impressions une fois arrivé sur le plateau ?
C. Il y avait des caméras partout dans ma maison. Ma maison n’était plus ma maison. Mais au final, j’étais tellement absorbé par ce que j’avais à dire que ça ne m’a pas impressionné. Puis vint l’ouverture des lettres. Et quand j’ai lu la lettre de Yann, je me suis dit : “D’accord, j’en ai une qui me plaît !” » Cela aurait presque été plus simple s’il s’était arrêté là et qu’il n’y avait que lui, mais j’avais envie d’être gourmand.
Y. Je n’y croyais plus… Et puis j’ai finalement reçu un rappel pour me dire que Christophe m’avait choisi pour un speed dating. Je ne m’y attendais pas du tout. Je suis donc allé à Paris, où j’ai rencontré les autres prétendants.
Justement, Yann, vous étiez face à un jeune étudiant parisien de 25 ans, Guillaume. Christophe, l’émission « prouve » que vos enfants vous ont lancé un ultimatum par téléphone, pour orienter votre choix. Ce qui a été diffusé est-il fidèle à la réalité ?
C. Pour la réalisation, il aurait certainement été préférable d’entraîner le public vers “l’impensable”, dans le sens où l’histoire avec Guillaume n’avait pas d’avenir. C’est vrai qu’ils roulent un peu sur ces choses-là. Rien ne s’est passé au téléphone à ce sujet. Mon fils est venu chez moi, nous avons parlé hors caméra. Il m’a dit que si j’avais choisi Guillaume cela aurait été compliqué pour lui et mes autres enfants. À ce moment-là, ça a cliqué. J’ai opté pour Yann. Et j’ai immédiatement laissé échapper un « ouf » de soulagement. Ce à quoi mon fils a répondu : « Mais ne dites pas cela de nous. » Il n’y a jamais eu d’ultimatum. Sauf que mon manque de courage m’a permis de bousculer Guillaume plus facilement en lui disant que mes enfants allaient me gêner. Malheureusement, je n’ai pas mesuré les dégâts que cela pourrait faire à Yann, qui se sentirait marginalisé par défaut.
«Je l’ai sauté comme ça, du genre: ‘Hé, je vais laisser ça en veilleuse pendant que je fais la vaisselle.’ Puis je suis tombé sur le portrait de Christophe”
Malgré ces « orientations », Yann, c’est grâce à ce spectacle que vous vivez désormais ensemble en Périgord, où vous avez rejoint Christophe en août. Comment se passe ce nouveau quotidien ?
Y. Je ne connaissais pas le secteur agricole en lui-même, mais je me suis vite adapté. En parallèle, je recherche un emploi qui me permette d’avoir une indépendance financière et de trouver plus qu’avant un équilibre entre ma vie professionnelle et personnelle. Parce que ma vie personnelle maintenant, c’est Christophe. Et ce - libre me permettra aussi de continuer à promouvoir le vin et les produits de sa ferme familiale, que j’apprécie beaucoup.
Que pouvons-nous vous souhaiter pour l’avenir ?
C. Laissons cela continuer comme c’est le cas maintenant, même si au début c’était beaucoup à la fois. J’avais perdu l’habitude de vivre en couple. Enfin, je crois que je ne me suis jamais senti bien dans une relation, car il y avait toujours cette “ombre” au tableau… J’ai trouvé pas mal de défauts, aussi bien dans le miroir que dans mes pensées, donc je trouve étrange que quelqu’un pourrait me trouver si bien, mais bon, tant pis pour lui [rires].
Y. Et tant mieux pour moi [rires]. Je l’ai toujours dit, depuis que je l’ai vu : c’est l’homme de ma vie. Et cela fait déjà huit mois aujourd’hui.
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