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Luc Van Haver, le petit frère de Stromae, est l’artiste derrière « Multitude, le film »

Stromae : la DH a pu voir la première de « Multitude, le film », le concert mouvementé et immersif de la toute dernière tournée du Maestro belge

Sauf que les seules images existantes de la tournée avaient «n’a pas été filmé à cet effet, dit Cyprien Delire qui travaille sur le projet depuis février dernier. Plutôt pour les réseaux sociaux ou la promotion. On avait donc peur des images qu’on allait avoir des festivals et des théâtres mais on est satisfait du bricolage final, si j’ose dire.Grâce à ce DIY, ajoute Luc Van Haver, même si je dirais plutôt puzzle, on a l’impression de voir ce spectacle un peu partout. Que ce soit en Europe, aux Etats-Unis (avec notamment l’ouverture de la tournée au mythique festival Coachella, NDLR) ou ailleurs. Comme avec ‘So we dance’, où l’on passe du Madison Square Garden au Palais 12 puis devant 70 000 personnes à Werchter, c’est quand même particulier. C’était parfois très fastidieux. Mais nous sommes très contents du résultat final. La force des choses nous a amené à créer cet objet tout à fait unique.

Vous avez enfin trouvé un moyen de poursuivre le travail de votre frère…

Luc Van Haver. « C’est vrai que cela ressemble beaucoup à la manière dont nous travaillons depuis 15 ans. J’ai l’impression que quoi qu’on fasse, on est satisfait quand on arrive à créer quelque chose d’unique et de significatif. L’idée n’est pas simplement de créer des originaux mais d’essayer de créer quelque chose de pertinent et qui touche les gens. Le film n’était pas prévu mais le résultat final est quand même un peu à l’image de ce à quoi on est habitué. faire.”

Cyprien Delire. « C’est un beau témoignage d’une part pour le public qui était présent et d’autre part pour les personnes qui n’ont pas pu accéder au spectacle. Mais aussi pour tous les techniciens qui ont travaillé sur la tournée. Toutes les personnes qui ont participé à ce projet n’ont peut-être pas toujours eu l’occasion de voir ce spectacle car elles travaillaient en coulisses.

Stromae présent sur la bande originale de la série animée Arcane

Un projet très technique entre l’avatar de Stromae, le canapé mobile et les robots à écran rotatif. Pourquoi cette scénographie ?

LVH. « Tout ce qui est mis en avant est toujours au service de l’œuvre et du message artistique de Paul. Même si, avec Mosaert, nous faisons d’autres projets. Ici, en l’occurrence, il s’agissait de l’album et de sa musique. Mais il est clair que cela a joué un rôle important. Tout est né à une époque où Paul et moi étions un peu obsédés par la robotique avec la société Boston Dynamics. que cela ne soit pas le sujet principal. L’idée était vraiment de créer une base de travail, un dispositif scénique avec de la robotique qui permettrait de créer plein de scènes différentes. Grande diversité et liberté dans ce que nous voulions montrer. demandé et avait du sens.

« L’IA pour remplacer Stromae sur scène ? Nous n’en sommes pas encore là.

Compte tenu de votre attirance pour le monde du jeu vidéo, la prochaine étape pour Avatar ne serait-elle pas un dessin animé avec Stromae ?

LVH.« Il est difficile de répondre à cette question (sourire). Il est vrai que l’animation et les jeux vidéo constituent clairement de réels intérêts. Mais le plus important est ce que nous voulons dire à travers ces médias. Si on sent qu’il y a une histoire à créer, comme ce qui s’est passé avec Arcane, alors on se lance. Mais si cela ne nous convient pas, nous n’y allons pas simplement.»

Et si votre frère décide de ne plus jamais monter sur scène, avez-vous déjà pensé aux hologrammes ?

LVH. “Oui, mais ce ne sera jamais pour compenser un manque ou quoi que ce soit. Je pense qu’il existe de nombreuses façons de s’exprimer aujourd’hui. Et en plus pour Paul, qui est un véritable couteau suisse. Il s’agit donc plutôt d’essayer de proposer quelque chose qui intéressera les gens.

On parle aussi beaucoup d’intelligence artificielle qui pourrait, à terme, remplacer les artistes. Une solution pour Stromae ?

LVH. « Nous n’en sommes pas encore là, heureusement. Je le vois plutôt comme un outil. Plutôt que d’être dans un schéma manichéen de dire que l’IA remplacera Paul sur scène, je vois plutôt les progrès de l’IA comme un outil que l’on va progressivement intégrer à chacun dans nos domaines respectifs.

CD. « L’impulsion restera humaine, j’espère. Et que ce sera bien un outil et non l’inverse. Ici, les gens étaient vraiment heureux de revoir Paul. L’émotion était très palpable à toutes les dates. Il y avait l’attente que cet artiste revienne sur scène. Il y avait une vraie émotion qu’il n’y avait peut-être pas eu sur Racine Carré par exemple.»

Stromae’s triumphant return with the single Ma Meilleure Ennemie (VIDEO)

Allez-vous repartir en tournée avec Stromae ?

LVH. « Ce n’est pas à l’ordre du jour mais sait-on jamais ! Mon frère va bien. Nous disions à quel point ce projet était fastidieux mais nous sommes tellement heureux que le spectacle soit là. Lui, le premier. tant pour les équipes que pour le public, nous sommes franchement heureux de terminer ainsi l’aventure Multitude. Il était important pour lui de terminer la tournée sur cette note.

Comment voyez-vous l’avenir alors ?

LVH.« On a toujours des idées mais on préfère qu’elles sortent et que le public ait un avis plutôt que d’en parler à l’avance. Il ne s’agit pas d’être mystérieux pour le plaisir d’être mystérieux, sachez-le. Nous préférons laisser parler les projets eux-mêmes.

Stromae sort « Multitude, le film », le concert événement diffusé dimanche sur Tipik. ©Mosaert
 
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